Jean-Charles Blais titre lui aussi son exposition \"Déjà vu\", offrant une suite inattendue à la chronique du mois précédent.
Les nouvelles œuvres que l’on verra à la galerie Yvon Lambert (108, rue Vieille-du-Temple, 42 71 09 33) jusqu’au 14 octobre, tranchent pourtant sur son travail antérieur et, précisément, réservent des surprises. Quand on a déjà vu, pourrions-nous conclure, on n’a encore rien vu. Raison de plus pour revoir les premières pierres de quelques-uns des artistes français les plus intéressants comme Jean-Pierre Bertand, Maurice Blaussyld, Noël Dolla, Dominique Figarella, Philippe Mayaux, Jean-Luc Mylayne, Philippe Ramette, Carmélo Zagari que propose la Galerie Météo (4, rue Saint-Nicolas, 43 42 20 20) jusqu’au 21 octobre.
Autres pierres, celles de Loïc le Groumellec, qui a fait des menhirs et des paysages minéraux ses sujets de prédilection. Inlassablement, le gris recouvre le gris et la peinture se durcit. On le verra à la galerie Karsten Greve (5, rue Debeleyme, 42 77 19 37) jusqu’au 30 novembre.
La peinture de Mitja Tuseck, qui expose pour la deuxième fois à la galerie Nelson (40, rue Quincampoix, 42 71 74 56) jusqu’au 28 octobre, est tout aussi insistante mais beaucoup plus sensuelle puisque ses tableaux sont tous peints à la cire, qui offre des nuances parfois imperceptibles.
Les tableaux d’Alain Balzac font appel à toutes sortes de techniques et détournent de leur vocation première drapeaux et inscriptions de propagande (galerie Praz-Delavallade, 10, rue Saint-Sabin, 43 38 52 60, jusqu’au 28 octobre). Une mauvaise comparaison (dont on s’abstiendra donc) le rapprocherait de l’Américain Christopher Wool, qui sera lui à la galerie Samia Saouma (16, rue des Coutures-Saint-Gervais, 42 78 40 44) jusqu’au 28 octobre.
La multimédiatrice Rebecca Horn, qui eut récemment une rétrospective au Musée de Grenoble et dont on voit les films à la Galerie nationale du Jeu de Paume, présentera de nouveaux travaux jusqu’au 25 novembre à la galerie de France, qui s’est déplacé d’un numéro dans la même rue. Notons donc sa nouvelle adresse : 54, rue de la Verrerie (42 74 38 00). Dans le cadre du festival d’Automne, rappelons que l’artiste allemande investira également la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière pour une nouvelle démonstration de son ingéniosité.
Beaucoup plus corrosif, employant des matériaux plus simples, le Chinois de Paris Chen Zen propose à la galerie Ghislaine Hussenot son "champ de la désinfection". Il s’est assuré pour ce faire le concours de l’Armée du Salut (5, bis rue des Haudriettes, 48 87 60 81), jusqu’au 21 octobre. Deux photographes, David Boeno et Georges Rousse, qui sont avant tout des trafiqueurs d’images, exposent respectivement à la galerie des Archives (4, impasse Beaubourg, 42 78 05 77) jusqu’au 14 octobre, et à la galerie Liliane et Michel Durand-Dessert (28, rue de Lappe, 48 06 92 23) jusqu’au 28 octobre.
Si la Fiac est amputée de la participation de galeristes qui présentent habituellement de jeunes artistes, cela donne des raisons supplémentaires d’emprunter le chemin des galeries pour découvrir des artistes peu ou pas connus comme Manuel Ocampo, jusqu’au 14 octobre à la galerie Nathalie Obadia, qui emménage dans de nouveaux locaux où se sont succédé de nombreuses galeries avant elle : 5, rue du Grenier Saint-Lazare, 42 74 67 68.
On ne manquera pas plus Ugo Rondinone à la galerie Froment Putman (33, rue Charlot 42 76 03 50) jusqu’au 4 novembre, Georgia Marsh à la galerie Laage Salomon (57, rue du Temple 42 78 11 71) jusqu’au 28 octobre, Franz Erhard Walter à la galerie Gilbert Brownstone (26, rue Saint Gilles 42 78 43 21) jusqu’au 16 octobre, ou encore Ian Wallace à la galerie Gabrielle Maubrie (24, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, 42 78 03 97) jusqu’au 28 octobre.
Et dans un registre absolument différent, on se précipitera pour voir les pièces rares et prototypes de ce merveilleux designer que fut Jean Prouvé. La galerie de Beyrie (10, rue Charlot, 42 74 47 27) en disperse quelques-unes jusqu’au 10 novembre.
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Paris : peintures et premières pierres
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Paris : peintures et premières pierres