Paris fête l’art tribal

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 25 août 2000 - 450 mots

Une vingtaine de galeries spécialisées en art africain, océanien, précolombien, indonésien et amérindien seront présentes à l’hôtel Dassault, du 15 au
19 septembre, pour cette troisième édition du Salon international d’art tribal. Six nouvelles galeries font
leur entrée dont trois « pointures » de la profession.

PARIS - Avec l’entrée des arts “premiers” au Musée du Louvre et l’organisation probable par Christie’s et Sotheby’s de ventes d’art tribal dans la capitale, Paris devrait encore conforter sa place de leader dans cette spécialité. Le salon d’art tribal contribue aussi à ce mouvement. Les organisateurs sont parvenus à attirer pour cette troisième édition plusieurs “pointures” de la profession telles les galeries Ratton-Hourdé (Paris), Wayne Heathcote (Londres) et Arte Y Ritual (Madrid) qui faisaient jusque-là défaut. “Nous hésitions à participer à un salon à Paris où nous disposons d’une galerie. Mais les organisateurs ont été persuasifs et nous avons remarqué que la qualité des pièces exposées a progressé entre la première et la deuxième année et devrait encore s’améliorer cette fois-ci”, explique Daniel Hourdé. Les galeristes exposeront des objets du Gabon provenant d’une grande collection et quelques pièces d’art océanien comme des statuettes Malangan. Édith et Roland Flak ont sélectionné un masque Sépik de Nouvelle-Guinée et une coiffe d’Indiens Sioux d’Amérique du Nord. L’art océanien figurera en bonne place également sur le stand de la galerie Bernard Dulon qui montrera un masque Ges du nord de la Nouvelle-Irlande en bois et fibres végétales présentant des traces de polychromie d’origine et une élégante coupe en bois de cèdre conçue pour les cérémonies du potlach par un artiste du peuple Kwakiutl de Colombie-Britannique. La galerie Maine Durieu, qui participe pour la troisième fois au salon, a sélectionné un ensemble de sculptures et objets rituels Baoulé (Côte d’Ivoire), une sculpture funéraire tanzanienne ainsi que des pendentifs en bronze et objets en fer à usage votif des peuples Lobi et Gan du Burkina Faso. Michel Dermigny s’est intéressé à un masque en bois de forme ovale du Nigeria représentant un visage humain le front bombé, sur lequel apparaît des traces de kaolin. On découvrira sur le stand de l’African Muse Gallery, une canne de champion Sénoufo montrant un homme posant la main sur le sexe de son épouse, cette dernière enlaçant les épaules de son compagnon. Cette pièce jouxtera une statue Dogon de style bombou-toro du Mali et une statue d’homme Mumuyé du Nigeria représentant un ancêtre.

- Salon international d’art tribal, 15-19 septembre, hôtel Dassault, 7 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris. Tél. 01 53 76 10 13. Le vendredi 15 de 17h30 à 21h30, le 16 septembre de 11h à 20h, les 17 et 18 de 11h à 19h et le 19 de 11h à 18h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°109 du 25 août 2000, avec le titre suivant : Paris fête l’art tribal

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