Paréidolie, le salon du dessin contemporain dans le Sud

Paréidolie, le Salon international du dessin contemporain basé à Marseille, fête ses 10 ans cette année. Sa longévité témoigne du succès d’une formule attirant à la fin de l’été un public d’amateurs avertis et de collectionneurs.

Paréidolie se caractérise d’abord par une sélection resserrée de galeries de qualité, que valide un comité de sélection piloté par l’historien de l’art Jean de Loisy. Cette édition anniversaire réunit 16 enseignes (soit deux de plus que l’année précédente), majoritairement françaises. Parmi les fidèles, on retrouve la Galerie Al/Ma (Montpellier), Laurent Godin (Paris) ou Espace à Vendre (Nice), mais aussi Anne de Villepoix (Paris), qui présentera un corpus de trois de ses artistes d’origine africaine, ou la Galerie 8+4 (Paris), qui montrera des originaux récents de Vera Molnar, en regard avec une série de cyanotypes. Une fois encore, le salon reflètera la variété de la création graphique contemporaine, avec des œuvres à l’encre de Chine, des dessins au crayon, de grandes pièces au fusain, des réinterprétations d’archives photographiques, des dessins à la craie, des compositions vidéographiques… L’attractivité du salon tient également aux prix abordables qui y sont pratiqués, à partir de quelques centaines d’euros.

Avec un format étendu sur trois jours (du vendredi au dimanche) et un programme inédit à la découverte de la jeune création (Déjà diplômés, étudiants et jeunes artistes du réseau des écoles d’art du Sud), la petite foire invite à faire des trouvailles, notamment en prolongeant la visite par celle des ateliers d’artistes de la Ville de Marseille, situés dans les étages du château de Servières. Paréidolie enfin ouvre symboliquement la Saison du dessin dans la métropole marseillaise et au-delà, avec une trentaine de lieux partenaires. Parmi les temps forts de cette programmation, l’exposition « Le Sentiment du dessin », organisée par le salon et les musées de Marseille, mettra en scène un choix d’œuvres sur papier issues des fonds des Beaux-Arts de Paris, des musées de Marseille et du Frac Picardie, une excellente occasion d’affûter son regard au contact de collections de référence.