PARIS
La 12e édition de la manifestation consacrée aux arts du feu accueille essentiellement des marchands parisiens.
Créé en 2007 par l’Association des spécialistes de la céramique de collection (ASCC), le Parcours de la céramique qui se tient chaque mois de septembre, dans le quartier du Carré Rive Gauche à Paris est aujourd’hui devenu un rendez-vous attendu : « c’est l'unique manifestation dans le monde qui regroupe autant de spécialistes des arts du feu. A cette occasion, ils sortent des pièces de collection de toutes époques et on peut y trouver une pièce rare qui manque dans un musée ou chez un collectionneur ou encore des pièces de décoration de grande qualité et à tous les prix », explique Christian Béalu, président de l’association.
Cette année, 16 participants sont présents contre 19 en 2018. « Cette baisse s’explique essentiellement par le fait que les galeries d’art contemporains n'exposent pas - ou peu - cette année », souligne le président. En effet, seules 3 galeries spécialisées en céramique moderne ou contemporaine, dont Lefebvre & fils sont présentes. Autre constat, les exposants sont tous français et même parisiens, à l’exception de la galerie allemande Röbbig Munchen (Munich), spécialisée dans la porcelaine de Meissen et qui s’est inscrite un mois et demi seulement avant le début de la manifestation.
Les étrangers comme la galerie londonienne Bazaart ou la bruxelloise Laurence Lenne ne sont pas revenus. Plus de provinciaux non plus, à l’instar de Christine Métais (Rouen). « Si, pour la première fois, nous n’avons qu’un seul étranger et pas du tout de provinciaux, les raisons ne semblent pas liées aux arts du feu car ils souhaitent revenir en 2020 », précise Christian Béalu.
Pour colorer l’événement, les organisateurs mettent cette année l’accent sur les porcelaines de Chine d’exportation dites « de la Compagnie des Indes » - ce terme désignant une compagnie qui assurait le commerce entre une métropole européenne et ses colonies. Les exposants ont lancé une opération de mécénat en s’engageant à financer l’achat d’une pièce manquant à la collection du Musée de la Compagnie des Indes de la citadelle de Port-Louis à Lorient - où fût établie la première compagnie française créée par Louis XIV en 1664. En échange, des porcelaines et des émaux sélectionnés par Brigitte Nicolas, directrice du musée, ont été prêtées aux galeries participantes.
Celles-ci en ont profité pour faire des rapprochements avec des pièces à vendre, comme chez Bertrand de Lavergne, qui met en avant une assiette chauffante (6 800 €) et sa chope (4 500 €) en porcelaine polychrome de la Compagnie des Indes pour le Portugal, à décor de feuilles de tabac, Chine, vers 1755.
On peut également chiner une paire de théières en forme d’écureuils de Johann Joachim Kaendler, Meissen, vers 1735 (Röbbig München) ; un ensemble de boules à perruques en faïence de Nevers de la seconde moitié du XVIIe, de 1 800 à 2 400 euros (Vincent L’Herrou) ; une paire de vases à bulbes en porcelaine tendre de Sèvres d’époque Louis XV proposée par la galerie Dragesco-Cramoisan (le prix est à 6 chiffres) ou encore un vase en porcelaine dure de Sèvres livré pour le Palais Royal de Saint-Cloud et orné d’un portrait en camée de Nicolas Poussin (18 000 €) chez Maxime Charron. La galerie Vauclair, présente de son côté Majeur ! une exposition qui recense des pièces inédites réalisées par les grands maîtres céramistes de la fin du XIXe siècle, de Deck à Massier en passant par Chapelet et Landais.
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Parcours de la céramique : une édition très parisienne
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Abonnez-vous dès 1 €du 10 au 17 septembre, antiquaires du Carré Rive Gauche, 75007 Paris, www.parcoursdelaceramique.com