La Compagnie des Indes

La course aux monopoles, qui instaure une rivalité entre les grandes nations maritimes,  telles la Hollande, l’Angleterre, le Portugal et l’Espagne, gagne alors la France. Ces enjeux sont considérables, et les conséquences sur les comptoirs, les marins, les techniques et la construction navale non négligeables. La France se positionne dans ce système où les routes maritimes complexes permettent de rapporter des produits exotiques.

Au fil des articles, le lecteur découvre, grâce une iconographie riche, essentiellement tirée des archives du Service historique de la Défense, de la Bibliothèque nationale de France et du Musée de la Compagnie des Indes, à quel point est vaste le rayonnement de la Compagnie. Un port, Lorient, est créé spécialement, une flotte de bateaux est affectée au transport de milliers de passagers, marins, ouvriers, et soldats pour le commerce des épices, produits tropicaux, porcelaines, cotonnades et soieries, entraînant en Europe une fascination et un goût pour des productions de style chinois ou exotique, influençant même les artistes et artisans locaux.

Le livre ne manque pas non plus de décrire les difficultés dans la gestion des comptoirs, qui se trouvent au cœur de luttes de pouvoir et chocs de cultures, dans un contexte de misère, d’esclavage et de mort.