Un Parcours de la céramique tourné vers l’Orient

Plus resserré que l’an passé, ce millésime accueille seize exposants, contre plus de vingt en 2018. « Entre le Brexit, qui a sûrement ralenti les enseignes anglaises, et les gilets jaunes, les participants sont moins nombreux cette année », explique Julie Béalu, membre de l’Association des spécialistes de la céramique de collection, en charge de la manifestation. Au demeurant, un invité d’honneur est présent, le Musée de la compagnie des Indes de Port-Louis, à Lorient, dont la thématique est unique en France. L’institution a prêté une vingtaine d’œuvres réparties entre les galeries participantes. L’échange est de bon procédé, puisqu’en contrepartie de ce prêt, le Parcours s’engage dans le mécénat en offrant une pièce pour compléter leur collection.

Ainsi, nombreuses sont les enseignes à explorer les interférences entre Orient et Occident. C’est le cas de la Galerie Théorème qui rapproche un bol à punch de Chine datant du XVIIIe siècle, fait en porcelaine et doté d’un décor de navires en grisaille, prêté par le musée, et un rafraîchissoir en porcelaine de Chine du XVIIe siècle, adapté en France sous la Régence d’une monture en bronze ciselé et doré, en vente. Si la manifestation braque les projecteurs sur les céramiques du XVIe au XIXe siècle, quelques enseignes se démarquent par leurs propositions contemporaines. À l’instar de la Galerie Lefebvre & Fils dont l’exposition monographique des dernières créations de l’Américain Nick Weddell dialogue avec une pièce du Musée de la compagnie des Indes.