Mai ayant vu les ventes Sotheby’s, Christie’s et Tajan, Jean-Marcel Camard a retenu juin pour sa vente de prestige à l’hôtel d’Évreux et suit avec sympathie les efforts de ses concurrents. « Il est excellent pour nous que la vente Lagerfeld se soit déroulée à Paris, qui devient devant Londres la référence pour l’Art déco. La collection révèle toute une atmosphère de raffinement, une personnalité. » La notoriété de Camard dans le domaine des Arts décoratifs du XXe siècle explique cette confiance et une volonté de concertation avec les maisons anglaises. « Nous avons tous intérêt à crédibiliser Paris. Les belles ventes se font aussi où sont les grandes galeries. Sur six grands marchands d’Art déco, cinq sont français, nous travaillons en harmonie. Nos prix soutiennent les leurs ; ils sont un atout pour nous : les clients des salons et des galeries fréquentent aussi nos salles. » Coopération de bon sens, les ventes d’Art déco ayant répercuté l’actualité : « Si nous restons en bons termes avec
les acheteurs américains, les décorateurs, entre autres, ne voyagent guère, au détriment
du mobilier intermédiaire, le mobilier 40, Arbus, Poillerat...
Les clients s’attachent au très haut de gamme. » Mobilier rare « depuis toujours ; il faut savoir le trouver, l’obtenir ». Dans ce climat incertain, la vente d’octobre avait bénéficié de son orientation « Printz » avec un ensemble bureau-fauteuil adjugé à 266 000 euros. 2003 s’est ouvert sur le succès des ventes d’affiches organisées par Florence Camard, les autres spécialités prenant doucement leur envol. Le 17 juin sera présenté un rare ensemble de Mallet-Stevens, réalisé en 1932 pour la villa Cavroix à Croix (cf. p. 111). L’originale vente Made in Italy, seconde édition, ciblée 50-60 sera également axée sur les créations françaises et danoises. Effort de diversification qui plaçait la jeune société au onzième rang des maisons de vente en 2002. « Nous espérons bien faire mieux cette année » conclut Jean-Marcel Camard.
Drouot, hôtel d’Évreux, les 7 et 17 juin.
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Ouverture des chœurs, finale de Camard, en solo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°548 du 1 juin 2003, avec le titre suivant : Ouverture des chœurs, finale de Camard, en solo