New York : les côtes françaises, vues de Batho

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1995 - 531 mots

Les études formelles de John Batho, exposées jusqu’au 28 juillet chez Zabriskie, détaillent les effets de l’érosion sur les côtes françaises, le long de l’Atlantique. Exécutées dans le cadre d’un projet de conservation du littoral, ces photographies transcendent les conventions du reportage, et Batho en rehausse l’effet grâce à l’utilisation de tirages Fresson.

Il s’agit d’un procédé de tirage au carbone en quatre couleurs, mis au point à la fin du XIXe siècle, qui demeure la propriété de la famille Fresson. Seuls quelques artistes l’ont utilisé jusqu’à présent.

Chez Peter Blum, jusqu’au 31 juillet, Yukinori Yanagi présente un tapis de laine rouge vif évoquant le chrysanthème, emblème de la famille impériale japonaise et symbole de l’identité nationale. Les mots "s/he loves me, s/he loves me not" tissés dans la trame sont traduits dans les treize langues des pays asiatiques occupés par le Japon à l’époque de la "grande sphère de co-prospérité d’Asie du Sud-Est pendant la Seconde Guerre mondiale".

Dans le cadre de sa première exposition depuis cinq ans, Bryan Hunt expose chez Gagosian, jusqu’au 15 juillet, les trois plus grands bronzes monumentaux qu’il ait jamais réalisés.

Chez Jay Gorney Modern Art, les œuvres de Peter Halley et d’Ettore Sottsass seront exposées jusqu’au 28 juillet. Cette double exposition montre la production récente de Peter Halley, célèbre pour ses abstractions géométriques, ainsi que des meubles et des céramiques d’Ettore Sottsass.

Mathew Marks, dans sa nouvelle galerie de Chelsea, met en valeur une sélection de sculptures de Ronnie Horn, John Chamberlain et Katerina Fritsch, des tableaux d’Andy Warhol, Peter Kan et Gary Hume, ainsi que des photographies d’Andreas Gursky. L’autre espace, sur Madison Avenue, réunit des artistes défendus par la galerie.

Robert Miller se concentre lui aussi sur les artistes de sa galerie et présente jusqu’au 25 août des tableaux, des sculptures et des photographies de Juan Usle, Saint Clair Cemin, Louise Fishman, Pat Steir, Adam Fuss et Leslie Roberto Juarez.

Les marines énigmatiques de Randy West, accrochées jusqu’au 8 juillet chez Yancey Richardson, emploient le paysage comme métaphore. Tirées sur toile et traitées à la mine de plomb, les photographies montrent des figures à peine perceptibles sur la vague, créant une impression d’éloignement et de solitude : ces marines superbes, obsédantes, sont aussi un commentaire sur l’ère du sida.

Pace-Wildenstein, sur Greene Street, propose jusqu’à la fin du mois d’août un ensemble de sculptures de Donald Judd, Alexander Calder, Jim Dine, Joel Shapiro, Dan Flavin, John Chamberlain, Louise Nevelson, Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen.

Les mois d’été à New York sont l’occasion pour les galeries de présenter librement des artistes très divers. Parmi cette profusion d’expositions de groupe, citons, chez Midtown Payson, Paul Cadmus et Pavel Tchelitchev, jusqu’au 12 août ; "Plus que visible", chez Tibor de Nagy, qui présente des œuvres de Rudy Burckhardt, Jeremy Foss, Darragh Park et Fairfield Porter, jusqu’au 28 juillet ; "Géométrie contemplative", chez André Emmerich, avec des œuvres de Josef Albers, John McLaughlin et Jack Tworkov, jusqu’au 14 juillet.

Paul Kasmin présente Donald Baechler, Nicholas Rule et Peter Schuyff, jusqu’au 28 juillet ; "Au pied du Mur", chez Paula Cooper, réunit Dan Flavin, Rovert Gober, Felix Gonzales-Torres, Roni Horn et Joel Shapiro, jusqu’au 28 juillet.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : New York : les côtes françaises, vues de Batho

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