Le sénateur Yann Gaillard est revenu sur la recul de Paris.
Les changements dans la composition du Conseil permettront-il de faire l’économie d’une position claire sur la mission de régulation du Conseil des ventes ?
Pour l’instant, les représentants des différents professionnels se sont surtout accordés sur le refus d’une autorité de régulation. En revanche, il n’apparaît toujours pas la conscience d’un intérêt interprofessionnel qui permettrait de dépasser les intérêts corporatistes.
Est-ce que l’introduction de nouvelles têtes dans le Conseil va permettre d’introduire l’étincelle de la vie dans la « soupe primitive » ?
Le sénateur Yann Gaillard a beaucoup travaillé sur la réforme, y a fait insérer des dispositions favorables aux professionnels et a poursuivi, avec la loi musées, la baisse du taux de la taxe forfaitaire.
Il s’est exprimé sur le sujet lors du colloque organisé le 6 juin au Sénat par le Conseil des ventes. Il présidait une table ronde intitulée « Entre Londres et New York : quelle place pour la France ». En tant que promoteur de la réforme, on gage qu’il aurait été heureux de constater que la place de la France s’était améliorée. En fait, il a dû se contenter, après avoir constaté « qu’on ne saurait dire que la situation soit devenue mirifique », de relever comme positif que « nos commissaires-priseurs […] ne se sont pas effondrés ». Et, après avoir noté que la France « se limite à un modeste 7 % en 2004, bien loin des 44 % de l’imbattable New York et loin des 29 % de Londres », il conclut que « notre marché tend à se spécialiser à quelques niches (photographies, art primitif, dessin ancien). Il tend aussi et surtout à se réduire ».
L’Art avec un grand « a »
Yann Gaillard ouvrait son questionnement inquiet – ou résigné – sur la création artistique en s’interrogeant. Où sont les artistes ? Les créateurs français ont-ils la capacité à être reconnus hors de nos frontières ?
La chute était passablement pessimiste : « Mais peut-être n’est-ce pas vraiment le sujet, parce que nous ne sommes pas ici pour parler de l’Art avec un grand “a”, mais plus modestement du marché de l’art… »
Et il n’est pas sûr qu’un remaniement du Conseil suffise à relever ce marché avec un petit « m ».
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Modeste France
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°218 du 24 juin 2005, avec le titre suivant : Modeste France