Voici plusieurs années qu’une vente d’œuvres italiennes du XXe siècle n’avait pas provoqué un tel intérêt chez les marchands, venus en nombre de toute l’Italie à l’occasion de la deuxième édition de la Miart, la foire d’art contemporain dont la fermeture coïncidait avec les ventes de Sotheby’s. Orchestrée par Simon de Pury, la vente de la collection d’Eric et Salomé Estorick a remporté un franc succès. Le bénéfice de la vente ira à la Fondation Estorick, créée après la mort, en 1993, du fondateur de la Grosvenor Gallery à Londres.
MILAN (de notre correspondant) - Deux grands Campigli de 1951 ont tenu la vedette lors de la vente de la collection Estorick, le 29 mai chez Sotheby’s. Le premier, représentant l’intérieur du théâtre de la Scala, était estimé 225 à 300 millions de lires. Après un assaut d’enchères dans la salle et au téléphone, il a finalement été adjugé 325 millions de lires (975 000 francs) à une personne assise au premier rang.
De plus grandes dimensions encore, le second, intitulé La tour et la roue, estimé 180 à 220 millions de lires, a été acheté par une figure bien connue de la société milanaise pour 460 millions de lires (1,4 million de francs). Toujours de Campigli, Groupe de femmes, estimé 50 à 70 millions de lires, a atteint 105 millions de lires (315 000 francs). Il a été acquis par un marchand de la via Ciovasso pour le compte d’un particulier qui a dû se mesurer avec un pool de marchands milanais.
Le célèbre marchand vénitien spécialiste des œuvres de Music – et qui en contrôle le marché – a acquis presque toutes celles figurant au catalogue. Il a renchéri jusqu’à 280 millions de lires (840 000 francs), contre une estimation de 150 à 200 millions, pour Chevaux qui passent, et s’est aussi adjugé une série de pastels sur papier pour des prix s’échelonnant de 6 à 13 millions, tous supérieurs aux estimations.
On retrouvait la main des marchands milanais derrière les ventes de Femme et cheval de Marino Marini (adjugé 195 millions de lires, soit 585 000 francs), d’une Nature morte de Morandi (190 millions de lires, soit 570 000 francs), d’un Paysage d’Ardengo Soffici (42 millions de lires, soit 126 000 francs) et de Dynamisme d’une danseuse de Sironi (65 millions de lires, soit 195 000 francs). Le lendemain, une vente réunissant des lots de provenances diverses a également enregistré de très bons résultats, avec seulement 20 % d’invendus et un montant total proche de 1,7 milliard de lires (5,1 millions de francs).
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Milan : succès Estorick
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Milan : succès Estorick