La galerie Trigano expose les égéries provocantes de l’artiste californien dont se revendique de Jeff Koons.
PARIS - Patrice Trigano raconte qu’invité à un dîner, il y a cinq ans, dans le cadre de la foire d’Abou Dhabi, il s’était retrouvé à la même table que Jeff Koons et que, lorsqu’il lui demanda quels étaient les artistes qui l’avaient le plus marqué parmi les artistes pop américains, il répondit que, plus que Warhol, c’était Mel Ramos.
On n’y aurait sans doute pas spontanément pensé, mais la simultanéité de l’exposition de Jeff Koons à Beaubourg et de Mel Ramos chez Patrice Trigano (qui l’expose depuis 2002) éclaire effectivement mieux ce rapprochement. À cette évocation Ramos (né en 1935 à Sacramento en Californie, il vit aujourd’hui entre Oakland et l’Espagne) éclate toutefois de rire. Sans doute avec cet esprit de provocation qui le caractérise et qui peut lui faire dire que l’érotisme ne le concerne pas, alors qu’il met des filles nues dans des positions pour le moins ambiguës, ou le pousser à l’étonnement lorsqu’on lui parle de la notion de kitsch. Quoi qu’il en soit, il se revendique bien pop et l’est, de fait, au moins du point de vue de son rapport aux médias, aux marques et à la société de consommation, sans position critique et avec un hédonisme très côte ouest, « sex and sun », nettement plus marqué que ses confrères new-yorkais.
Nombres d’œuvres : 26 (7 tableaux, 8 sculptures, 1 dessin et 10 prints)
Prix : de 3 000 € pour les prints à 320 000 € pour une sculpture
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Mel Ramos et ses playmates
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Mel Ramos, Peintures et Sculptures, jusqu’au 17 janvier, Galerie Patrice Trigano, 4bis rue des Beaux-Arts, 75006 Paris, tél. 01 46 34 15 01, www.galerietrigano.com, mardi-samedi 10h-13h et 14h30-18h30.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°426 du 2 janvier 2015, avec le titre suivant : Mel Ramos et ses playmates