Lors des ventes d’art contemporain new-yorkaises organisées par Sotheby’s les 14 et 15 mai, l’Orange Marilyn d’Andy Warhol a créé l’événement en partant à 17,3 millions de dollars (104 millions de francs). Chez Christie’s, qui inaugurait les 12 et 13 mai ses ventes d’art du XXe siècle, les meilleures enchères ont porté sur des œuvres de Modigliani et Braque.
NEW YORK - “Elle est superbe... Cette fois, c’est la dernière !” a murmuré Tobias Meyer, un représentant de Sotheby’s, à un interlocuteur au téléphone, alors que les enchères progressaient lentement. Lorsque Orange Marilyn a été adjugée à un collectionneur anonyme 17,3 millions de dollars (104 millions de francs), l’émotion a gagné le public. L’adjudication représentait le triple du précédent record établi pour un Warhol, Shot red Marilyn, une œuvre de la même série comprenant cinq tableaux au total, qui avait atteint 4 millions de dollars (24 millions de francs) chez Christie’s en 1989. Orange Marilyn a été mise en vente par l’un des descendants de Karl Stroher, un des premiers grands collectionneurs du Pop Art en Europe. Autre record, Large interior W 11 (after Watteau), de Lucian Freud, a été adjugé 5,8 millions de dollars (34,9 millions de francs) à Lucy Mitchell-Innes, ancienne salariée de Sotheby’s, agissant pour le compte d’un acheteur privé. Lors de la seconde journée, le 15 mai, deux œuvres de Jean-Michel Basquiat ont enregistré les meilleurs résultats : Arizona (1984) s’est vendu 288 500 dollars (1,7 million de francs), tandis que M.T., un tableau sur fond jaune, également de 1984, partait à 255 000 dollars.
Les 12 et 13 mai, Christie’s inaugurait ses première ventes new-yorkaises du XXe siècle. Peintures, sculptures, estampes et dessins reflétaient un siècle d’art, des paysages fauves de Maurice de Vlaminck aux œuvres de Warhol ou de Lichstentein. Femme en robe écossaise, exécutée par Amedeo Modigliani en 1916, a été adjugée 5,3 millions de dollars (34,8 millions de francs), et Jeune Femme assise en chemise (1918), 4,8 millions de dollars (28,8 millions de francs). De Georges Braque, l’Olivier près de l’Estaque, une toile fauve de 1906, et Violon et serre, une huile cubiste de 1913, ont fait respectivement 4,4 et 4,1 millions de dollars. Des œuvres d’artistes américains de l’après-guerre, comme Warhol et Mark Rothko, se sont également bien vendues, telle cette toile lumineuse aux dominantes vert-jaune (Sans titre) exécutée par l’artiste d’origine russe, enlevée à 3,6 millions de dollars (21,6 millions de francs). Du côté des sculptures, un bronze d’Alberto Giacometti, Homme qui marche III, est parti à 2,9 millions de dollars (17,4 millions de francs).
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Marilyn fait la Une
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Marilyn fait la Une