Drouot ayant refusé à l’étude Poulain Le Fur l’autorisation de réaliser ponctuellement cet automne deux ventes en liaison avec Sotheby’s à la galerie Charpentier, deux grandes collections françaises quitteront Paris pour être vendues sur les bords de la Tamise.
PARIS. Le rapprochement réalisé entre Sotheby’s et l’étude Poulain Le Fur qui visait à attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de réformer le marché de l’art français et à éviter de voir partir à l’étranger de grandes collections comme celle des Beistegui ne devrait pas connaître de nouveaux développements. Dix jours après le formidable succès de la vente Groussay, qui avait totalisé plus de 167 millions de francs, dépassant de 60 % son estimation haute, et alors que la discussion parlementaire de la réforme des ventes publiques a commencé, la chambre de la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris a rejeté le 17 juin la demande déposée par l’étude Poulain Le Fur visant à vendre à la galerie Charpentier deux grandes collections françaises. Résultat : celles-ci seront vendues à Londres. La collection des photographies de Marie-Hélène et André Jammes – une des plus grandes au monde – qui comprend des tirages couvrant une grande partie de l’histoire du médium, du XIXe au milieu du XXe siècle, devrait être vendue le 27 octobre sur les bords de la Tamise, le même jour que la collection Renaud Gillet réunissant des livres rares et éditions originales de grands auteurs de la littérature française des XIXe et XXe siècles. Pour Hervé Poulain, “Drouot persiste à vouloir s’enfermer dans un corporatisme hérité de la royauté”, mais selon Hervé Chayette, porte-parole de la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris, Drouot ne pouvait que “s’opposer à une initiative visant à faire la courte échelle à un de ses principaux compétiteurs.”
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Mariage brisé ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°86 du 2 juillet 1999, avec le titre suivant : Mariage brisé ?