Succès pour l’art précolombien tandis que l’art africain attend le mois de juin.
PARIS - Si la vente d’arts primitifs du 30 avril, menée par le commissaire-priseur Anne-Yvonne Jouan et l’expert Serge Reynes à la Fondation Dosne-Thiers, à Paris, a fonctionné avec brio pour l’art précolombien, l’art africain n’a pas fait mouche. « Les collectionneurs attendent les grandes vacations du mois de juin, celle de la collection Vérité en particulier », a constaté Anne-Yvonne Jouan. Mis à part un gardien de reliquaire Fang du Gabon de belle provenance (en couverture du catalogue), qui a été vendu à son estimation basse pour 70 290 euros, les objets du continent noir ont peu séduit et beaucoup de pièces ont été ravalées. En revanche, près de 90 % des objets précolombiens ont trouvé preneurs.
Un mortier cérémoniel en pierre dure, de Valdivia en Équateur, datant de 1500-500 avant J.-C., en forme de félin à la queue enroulée, estimé 25 000 euros, a été emporté par un collectionneur américain pour le prix record de 89 350 euros. Un sceptre en bois et or de culture Salinar au Pérou (500-300 av. J.-C.), représentant un chef assis en tailleur, paré de nombreux bijoux, a été vendu 46 460 euros. Un vase hémisphérique Olmèque du Mexique (1000 à 700 av. J.-C.) en pierre pyrophyllite (agalmatolite) a été adjugé 48 845 euros et une hache cérémonielle Maya du Guatemala, en pierre granitique sculptée sur chacune de ses faces d’une tête de chevreuil, datant de 600 à 900 environ après J.-C., a atteint la somme de 29 190 euros. Enfin, un ensemble de tissus précolombiens provenant d’une collection constituée avant 1970 s’est bien vendu, à l’exemple d’un unku symétrique Nazca du Pérou orné de deux chamans stylisés qui s’est envolé à 10 840 euros ou d’une grande cushma proto-Nazca en fils multicolores tissée avec finesse et ornée d’un décor de cinq serpents, partie à 10 722 euros.
- Expert : Serge Reynes - Estimation totale : 450 000 euros - Résultat : 522 000 euros - Lots vendus : 54 % - Nombre de lots vendus/ravalés : 102/86
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À l’ombre de la vente Vérité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°237 du 12 mai 2006, avec le titre suivant : À l’ombre de la vente Vérité