La manifestation investit la capitale pour une sixième édition qui rassemble plus de cinquante marchands et institutions spécialisés dans les arts d’Asie.
Paris. Alors que Paris, au même titre que Londres et New York, est devenu une place incontournable du marché de l’art asiatique en Occident, il fallait remédier à l’absence d’événement lui étant consacré. Certes, un temps, cette spécialité avait été rattachée au Parcours des mondes, mais la greffe n’avait pas pris. Aussi, conçu sur le modèle de l’Asia Week New York et de l’Asian Art in London, le Printemps asiatique a vu le jour en 2018. Son concept, simple, consiste en un calendrier commun d’expositions en galeries, de ventes aux enchères, de visites guidées, de conférences et de découvertes d’ateliers de restauration. C’est ainsi que du 7 au 16 juin prochains, cinquante et un participants – galeries, musées et maisons de ventes – célébreront l’art asiatique. « Tout cela est très encourageant, avec un message général qui est que Paris continue à se développer en tant que centre dans le monde de l’art et clairement en art asiatique. L’évolution est très positive et devrait continuer de se renforcer l’an prochain – de grands marchands se sont déjà manifestés car ils n’étaient pas prêts cette année », précise Christophe Hioco, aux commandes de la manifestation. Le marchand a préparé pour l’occasion une exposition centrée sur l’art Pala, qui se développe entre le VIIIe et le XIIe siècle dans le nord-est de l’Inde, plus particulièrement dans les régions du Bengale et du Bihar.
Vingt-cinq marchands, dont sept étrangers, participent à la manifestation tandis que sept nouveaux arrivent. Il en va ainsi de la galerie hollandaise Vanderven Oriental Art, l’une des enseignes fondatrices de Tefaf Maastricht – elle est spécialisée en art asiatique ancien –, la galerie Catier (Boulogne-Billancourt), qui présente de l’art contemporain chinois ou encore Zebregs & Röell (Pays-Bas), qui officie dans le domaine des armes et armures d’Extrême-Orient. Parmi les autres spécialités à découvrir figure la laque de Chine et du Japon entre le XVIIe et le XIXe siècle (Ateliers Brugiers, Paris) mais aussi l’art himalayen – la galerie parisienne Indian Heritage présente la collection de masques himalayens de Liliane et Michel Durand-Dessert.
Temps fort de cette semaine asiatique, une exposition collégiale est à nouveau organisée, comme l’an passé, à la mythique Pagode. Huit exposants se répartissent l’espace : Alexis Renard (Paris), dont l’exposition met l’accent sur l’art du don avec une sélection de pièces islamiques et indiennes ; le français Nicolas Fournery, qui n’expose que de la porcelaine de Chine d’exportation ou encore l’Américain Clare Chu, spécialisé dans les tabatières chinoises anciennes, les œuvres d’art de lettrés et les sculptures en jade de la dynastie Qing et Alan Kennedy (Liverpool).
Signe de l’engouement pour ce rendez-vous, musées et institutions culturelles sont toujours plus nombreux – quinze cette année contre neuf l’an passé – tandis que douze maisons de ventes organisent une ou plusieurs vacations dans la discipline, à l’instar de Bonhams Cornette de Saint Cyr, qui met notamment aux enchères une statue d’un Bodhisattva en bois, dynastie Jin (1115-1234), estimée entre 800 000 et 1,2 million d’euros.
Pour parfaire le programme, un cycle de conférences a été concocté par certains musées, mais aussi par Christie’s et Tajan.
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L’offre foisonnante du Printemps Asiatique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°612 du 26 mai 2023, avec le titre suivant : L’offre foisonnante du Printemps Asiatique