Livres anciens et modernes

Livres anciens et modernes : la Justice pour tous

Le barreau de Paris est l’invité d’honneur du Salon international du livre ancien

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 12 avril 2012 - 388 mots

PARIS - Co-organisé par le Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (Slam) et la Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau, le Salon international du livre ancien, de l’estampe et du dessin propose de faire une pause entre les deux tours de l’élection présidentielle.

« Pour s’échapper de l’ambiance politique, le Salon du livre ancien est l’endroit idéal, lance le libraire Alain Nicolas, président du Slam. Nous avons cette année l’immense plaisir d’accueillir la bibliothèque des avocats du barreau de Paris, qui exposera quelques-uns de ses trésors dont les minutes des grands procès, de Marie-Antoinette à Landru. » Le thème de la « Justice » a essaimé sur les stands des exposants qui ont sorti des curiosités, à l’exemple d’un rarissime placard de 1726 annonçant la condamnation de Benjamin Deschauffours au bûcher place de Grève à Paris pour « crime de sodomie », pièce exposée par l’enseigne parisienne Chez les libraires associés (4 500 euros). À noter également, l’édition originale de L’Arbitre charitable (1668) d’Alexandre de La Roche (7 500 euros), présentée par la librairie Les Trois Islets (Saint-Briac-sur-Mer, Ille-et-Vilaine). Ce très rare ouvrage pose le problème de l’assistance judiciaire au XVIIe siècle, destinée à permettre aux plus pauvres d’avoir accès à la justice.

Le salon offrira par ailleurs une multitude d’ouvrages qui plairont aux intellectuels, aux esthètes ou aux sentimentaux. La librairie Henri Vignes (Paris) présentera notamment la première édition d’Une saison en enfer (1873) d’Arthur Rimbaud (12 000 euros) et l’édition originale de La Côte (1911) de Max Jacob (15 000 euros), enrichie de trente-six dessins originaux de l’auteur et quatre lavis rendant parfaitement la Bretagne profonde, ses villages de pêcheurs et ses habitants au début du siècle dernier. Le stand collectif « Découverte », où les libraires proposent des livres de collection à moins de 150 euros, initiera les petits budgets au plaisir de la bibliophilie. Associé au livre depuis cinq ans, sous la verrière du Grand Palais, le Salon du dessin et de l’estampe séduira les amateurs d’œuvres sur papier, du Dürer à Georg Baselitz en passant par Goya et Delacroix. Le département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France s’associe à nouveau à l’événement et dévoilera une sélection d’œuvres précieuses et insolites sur les arts de la table, intitulée « À table ! ».

Légende photo

Gravure représentant la justice idéale, gratuite et accessible à tous, 1668, collection de l'Ordre des avocats de Paris.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°367 du 13 avril 2012, avec le titre suivant : Livres anciens et modernes : la Justice pour tous

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