L’Union européenne a contraint le ministère italien pour les Biens culturels à annuler l’avis de classement d’un tableau de Bernardo Bellotto, émis en 1995 par la surintendance aux Biens artistiques et historiques de Milan.
ROME. L’œuvre en question est Le palais des Jurisconsultes et le Broletto Nuovo à Milan, une huile sur toile de 71 x 56 cm exécutée en 1744 par Bernardo Bellotto pour le prince Antonio Maria Melzi (lire le JdA n° 21, janvier 1996). Elle avait été prêtée en 1994 par l’intermédiaire de l’antiquaire londonien Patrick Matthiessen, agissant pour le compte du propriétaire du tableau, pour être présentée au sein de l’exposition "Luca Carlevarijs et le paysage vénitien" organisée à Padoue. La toile, conservée en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, avait bénéficié pour l’occasion d’une autorisation temporaire d’importation en Italie. Mais après la fermeture de l’exposition, l’autorisation fut renouvelée et l’œuvre confiée à la galerie Salomon, à Milan, le temps qu’une banque milanaise réunisse la somme nécessaire à son acquisition. Toutefois, le 22 novembre 1995, la surintendance aux Biens artistiques et historiques de la Ville décidait de classer la peinture… que Patrick Matthiessen avait entre-temps rapportée au Royaume-Uni. L’antiquaire a immédiatement fait appel de cette décision auprès de la XVe section de la Direction générale de la Commission européenne, qui lui a donné raison et obligé le ministère italien pour les Biens culturels à annuler la décision de classement.
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L’Italie sanctionnée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : L’Italie sanctionnée