Tendance - Dès le 11 mai, suite à un décret, les maisons de vente ont été autorisées à rouvrir leurs salles au public, signant ainsi la reprise des ventes aux enchères « physiques ».
Toutes ont constaté que l’appétit des acheteurs n’avait pas été entamé par le confinement. Bien au contraire. Frustrés de n’avoir pu s’adonner à leur passion pendant plus de deux mois, ils n’ont pas hésité à se faire plaisir. Plusieurs enchères millionnaires ont été enregistrées, tandis que les résultats des ventes ont globalement dépassé leur estimation haute. Les commissaires-priseurs espèrent bien que cet enthousiasme va se poursuivre, d’autant plus que le deuxième semestre s’avère chargé.
Baumgartner - Le 27 juin, la maison FauveParis a vendu un cabinet allemand d’Augsbourg, attribué à Melchior Baumgartner. Daté autour de 1650, il appartenait depuis la seconde moitié du XIXe siècle à la famille de Georges Zarifi, banquier grec et financier du prince Abdülhamid II, devenu sultan en 1876 à la tête de l’Empire ottoman. Zarifi a probablement reçu ce cabinet en remerciement de ses nombreux prêts. Entièrement plaqué d’ivoire et marqueté de lapis-lazuli, cet exemplaire, passé pour la première fois sur le marché, était estimé 300 000 à 500 000 euros. Adjugé dans la limite de l’estimation basse à un collectionneur privé européen – sans doute le vendeur était-il un peu trop gourmand –, il s’agit d’un beau résultat pour un objet atypique, et donc sans référence de prix.
À Venir - À L’occasion des Journées du patrimoine, Aguttes orchestre, le 22 septembre, la 4e édition de sa vente Passion patrimoine. La vacation, composée de 300 lots pour une estimation globale de 1,5 million d’euros, réunit plusieurs œuvres remarquables provenant d’une collection particulière européenne. Parmi elles, une Allégorie de l’architecture (vers 1596), en bronze, réalisée par l’atelier Jean de Bologne-Antonio Susini, est estimée 500 000 à 800 000 euros. Un buste en marbre représentant Giuliano de Médicis, attribué à Mino da Fiesole (Florence) du XVe siècle est estimé, lui, 250 000 à 300 000 euros.
Il s’agit du taux de vente de la vacation orchestrée par Artcurial du 21 au 23 juin, consacrée aux Arts de la table et aux arts de vivre du Ritz. En tout, les 1 500 lots ont rapporté 1,7 M€.
Application - Loïc Gouzer, ancien de Christie’s qu’il a quitté fin 2018 – il avait notamment eu l’idée originale d’intégrer le Salvator Mundi de Léonard dans une vente d’art contemporain en 2017 –, a lancé fin juin une application d’enchères, baptisée Fair Warning. La plateforme a vocation à proposer une seule œuvre en vente par semaine, le dimanche à 17 h. Seuls peuvent participer aux enchères des conseillers et collectionneurs triés sur le volet, personnellement invités ou approuvés par Loïc Gouzer lui-même. L’estimation de l’œuvre mise en vente n’est connue que des heureux élus et les enchères ne durent pas plus de quelques minutes.
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L’indicateur des ventes - septembre 2020
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°736 du 1 septembre 2020, avec le titre suivant : L’indicateur des ventes - septembre 2020