Tendance - Alors que la pandémie sévit toujours, les maisons de ventes aux enchères – qui ont dû stopper net leurs ventes « physiques » pendant plus de deux mois – ne manquent pas d’imagination pour tenter de rebondir.
Ainsi, dès fin juin, Sotheby’s et Christie’s ont lancé un nouveau concept : les ventes planétaires, organisées en simultané sur les principales places de marché et relayées en ligne. C’est Sotheby’s qui s’est lancée la première le 29 juin, en triplex (Londres, New York et Hong Kong), avec à la clé 363 millions de dollars récoltés. Christie’s lui a emboîté le pas le 10 juillet avec sa vente « One », en ajoutant Paris aux trois autres villes et en dépassant sa rivale avec 421 millions de dollars engrangés.
À Venir - Le 3 octobre, Arles Enchères vend un ensemble mobilier réalisé par le décorateur du mouvement Art déco Eugène Printz et le laqueur et dinandier Jean Dunand. Ces créations, réalisées dans les années 1935 pour un appartement parisien, étaient toujours en usage chez un particulier en Provence lors de leur découverte. L’ensemble, composé de 31 lots, est estimé 1 à 1,5 million d’euros et regroupe des tables, fauteuils, lits, luminaires ou encore une enfilade à deux portes accordéon parées de plaques de dinanderie (est. 300 000 à 400 000 €).
Rembrandt - C’est à ce prix qu’a été adjugé le 28 juillet chez Sotheby’s Londres un portrait de Rembrandt : Autoportrait coiffé d’une collerette et d’un chapeau noir, daté de 1632 (est. 12 à 16 M£). Le maître hollandais, grand spécialiste de l’autoportrait, s’est représenté près d’une centaine de fois tout au long de sa vie, de 22 à 63 ans. Lorsqu’il peint ce tableau, il est alors âgé de 26 ans. La plupart des autoportraits de l’artiste sont conservés dans des musées et il n’en resterait plus que trois en mains privées, dont celui-ci. Cette nouvelle adjudication n’a cependant pas détrôné le record détenu par un autre autoportrait du peintre, Portrait d’un homme les poings sur les hanches, vendu 20,2 millions de livres chez Christie’s Londres en 2009.
Mobilier - L’engouement pour le mobilier de provenance royale ne se dément pas. Lors d’une vente consacrée au mobilier et aux objets d’art anciens le 22 juillet, Artcurial proposait aux enchères quatre sièges en bois sculpté, doré et patiné ayant appartenu au comte d’Artois, futur Charles X. Le frère cadet de Louis XVI, très proche de sa belle-sœur Marie-Antoinette, a commandé la série en 1778 au menuisier Georges Jacob et au sculpteur Jean-Baptiste Rode pour sa chambre à coucher à Bagatelle, célèbre pour son décor militaire. L’ensemble, qui s’est envolé à 1,2 million d’euros (soit plus du triple de son estimation), a été acquis par un collectionneur étranger.
C’est une vente en « gants blancs » qu’a orchestrée Artcurial le 10 juillet dernier lors de la dispersion de la collection Michou, le célèbre directeur du mythique cabaret portant son nom.
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L’indicateur des ventes - Octobre 2020
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°737 du 1 octobre 2020, avec le titre suivant : L’indicateur des ventes - Octobre 2020