Conseil des ventes - En remplacement de Catherine Chadelat, dont le mandat a expiré, la ministre de la Justice Nicole Belloubet vient de nommer Henri Paul, haut fonctionnaire de l’État, à la tête du Conseil des ventes volontaires (CVV).
Ce conseil, créé en 2000, est l’autorité de régulation des ventes volontaires aux enchères publiques. Il veille au respect de la réglementation et est doté d’un pouvoir disciplinaire sur les opérateurs. Il devrait bientôt se transformer en Conseil des maisons de ventes, comprenant davantage de professionnels en son sein. En effet, une proposition de loi visant à moderniser la régulation du marché de l’art vient d’être adoptée en première lecture par le Sénat.
À venir - Pour la première fois sur le marché, Le Fils d’un saint M’rabeth (1900), d’Étienne Dinet, est mis en vente par Artcurial à la Mamounia, à Marrakech, le 30 décembre 2019. Provenant de la collection Wattel, l’œuvre, exposée et publiée à de nombreuses reprises, a ensuite été conservée dans une collection française pendant quarante ans. Ce sujet religieux, extrêmement rare dans le corpus de l’artiste, est estimé entre 800 000 et 1,2 million d’euros. La toile est incluse dans la vente inaugurale de la filiale de la maison de ventes parisienne nouvellement installée au Maroc.
En novembre dernier, à New York, l’artiste a battu son propre record avec une toile illustrant sa muse et amante Rafaëla, régulièrement mise en scène dans ses peintures.
Artemisia gentileschi - Le 13 novembre chez Artcurial, Lucrèce, par Artemisia Gentileschi (1593-1652) s’est envolée à 4,8 millions d’euros avec les frais, sur une estimation de 600 000 à 800 000 euros. Il s’agit d’un record mondial pour l’artiste, venant détrôner son précédent score – Sainte Catherine d’Alexandrie, adjugé 2,3 millions d’euros en 2017 à Drouot chez Joron-Derem. Découvert récemment dans une collection lyonnaise où il se trouvait depuis près de quarante ans, le tableau était dans un excellent état de conservation. La toile, exécutée dans les années 1630 au cours du premier séjour napolitain de l’artiste (1630-1638), est à rapprocher de l’Esther et Assuérus conservé au Metropolitan Museum de New York. Les œuvres d’Artemisia sont extrêmement rares sur le marché.
Baisse - À New York, la deuxième semaine du mois de novembre était consacrée aux ventes de prestige de Sotheby’s et Christie’s en art impressionniste, moderne et contemporain. Si l’an passé à la même époque, les maisons de ventes anglo-saxonnes avaient enregistré un total de près de 2 milliards de dollars, cette année, elles accusent une baisse de plus de 30 %, avec un total cumulé de 1,3 milliard de dollars. En cause, moins de collections privées et de lots stars sur le marché – les vendeurs se réservant sans doute pour l’avenir, du fait du climat économique incertain.
C’est le chiffre par lequel il faut diviser l’adjudication à 4,3 millions de dollars d’un Hippopotamus en bronze de François-Xavier Lalanne afin de connaître son prix d’achat aux enchères en 2006, soit 168 000 dollars.
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L’indicateur des ventes - Janvier 2020
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : L’indicateur des ventes - Janvier 2020