PARIS
Le palace parisien a noué un partenariat original avec le Carré Rive Gauche.
Paris. Le palace parisien le Lutetia accueille dans sa suite présidentielle des œuvres d’art mises en vente par des antiquaires et galeristes du Carré Rive Gauche, quartier situé à quelques encablures. Ce projet a germé lorsque, fin 2017, cette association a organisé une soirée consacrée aux acteurs parisiens du tourisme de luxe. Isabelle Bouvier, la toute nouvelle directrice de l’hôtel Lutetia, était présente. « C’est après cette soirée que nous avons évoqué la pertinence d’un partenariat entre le Lutetia et notre quartier, raconte Jean-Louis Herlédan, président de l’association. Isabelle Bouvier a été convaincue que les suites de l’hôtel devaient raconter une histoire et être intégrées dans l’écosystème du quartier. »
Parmi les dispositifs imaginés, « La Suite présidentielle – Carré Rive Gauche » prend place dans la plus grande suite de l’hôtel (184 m2, 20 000 euros la nuit). « C’est une vitrine fantastique. Si nous, les marchands, avons un futur, c’est à l’international, c’est pourquoi exposer au Lutetia c’est l’occasion de toucher une clientèle étrangère de luxe de passage à Paris », souligne Franck Baulme, marchand de tableaux anciens qui participe à l’opération. Un couple de collectionneurs américains, clients du palace, a sélectionné dans une quinzaine de galeries une vingtaine de pièces. Ces œuvres, toutes époques et spécialités confondues (sauf le mobilier), garnissent ainsi les différents espaces de la suite et ont vocation à être remplacées tous les six mois par d’autres pièces provenant du Carré et choisies par d’autres apprentis commissaires.
Chaque objet acquis dans ce laps de temps sera remplacé par une œuvre témoignant du même esprit. Quant aux pièces qui ne seront pas vendues à l’issue de ce délai, elles repartiront dans les galeries.
Un classeur recensant les œuvres exposées est mis à disposition des clients de la suite. Il contient une description de chacune des œuvres, son prix (entre 5 000 et 200 000 €) et les coordonnées des galeries. « Aucun flux financier ne se fait entre l’hôtel et le Carré », précise le président.
Parmi les objets exposés jusqu’au début du mois de novembre, figurent un Portrait de Madame de Montbel (1731), par Henri Antoine de Favanne affiché au prix de 60 000 euros (F. Baulme Fine Arts) ; Vénus au dauphin en marbre blanc, XVIIe siècle, Italie (100 000 €), proposée par Philippe Vichot ; une paire d’albarelles en majolique, vers 1565-1570, de la région d’Urbino, par l’atelier d’Orazio Fontana à 25 000 euros (J.M. Béalu & Fils), ou encore un Buste d’Hermès en marbre blanc de Carrare, Italie, fin du XVIe-début du XVIIe siècle, provenant de la galerie Pla (23 000 €).
Seuls les occupants de la suite peuvent découvrir ces objets. Les autres amateurs et collectionneurs sont invités à visiter les galeries du quartier à l’occasion du « Mois des collectionneurs » qui se tient durant tout le mois de septembre.
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L’hôtel Lutetia expose dans ses suites des objets d’antiquaires
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°529 du 20 septembre 2019, avec le titre suivant : L’hôtel Lutetia expose dans ses suites des objets d’antiquaires