Le contraste entre la technique d’aquarelle et la société dépeinte par Jean-Xavier Renaud, tel qu’il apparaît dans Voisins vigilants police (2018, [voir ill.]) ; les belles images aux légendes véridiquement pathétiques de Taroop & Glabel, tout cela colle parfaitement avec l’idée que l’on se fait du cofondateur, avec Fernando Arrabal et Alejandro Jodorowsky, du groupe Panique.
Afin d’éviter l’écueil de connivences trop masculines, Anne Barrault a invité de nombreuses artistes femmes. Certaines ont croisé Topor, comme Mirka Lugosi ou Olivia Clavel, membre du groupe Bazooka. D’autres gravitent dans son orbite : Nina Childress, qui exposera bientôt avec Guillaume Pinard à l’École des beaux-arts de Nantes, livre un autoportrait dont l’esprit de dérision ne dépare pas dans la sélection. Née en 1977 à Moscou, Dasha Shishkin, qui vit à New York, ignorait à peu près tout quant à elle de l’existence de Roland Topor. Ses grands dessins colorés mêlant érotisme et grotesque peuvent pourtant prétendre à une lointaine parenté ; la voici introduite dans la famille élargie.
Le prix des œuvres va de 150 euros pour un dessin d’Antoine Marquis à 11 000 euros pour un ensemble de dessins de Henk Visch, et 11 500 euros pour la sculpture en céramique émaillée Nue posée (2018) d’Elsa Sahal.
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L’esprit de Topor est bien là
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°531 du 18 octobre 2019, avec le titre suivant : L’esprit de Topor est bien là