D’un dessin de Géricault (étude Binoche) à un Gauguin de la collection Rouart (étude Ferri et Lefèvre), en passant par une lettre d’amour enflammée, adressée par Napoléon Bonaparte à Joséphine (étude Briest), la saison d’automne des commissaires-priseurs parisiens va-t-elle confirmer la reprise constatée au premier semestre ? Drouot avait annoncé un produit en hausse de 17 % (1,05 milliard de francs sans les frais) pour les six premiers mois de l’année.
PARIS. "Quand la Bourse amène des profits, on y va, et quand on se rend compte que cela risque de redescendre, on se désengage et on place son argent ailleurs. Je suis persuadé qu’on va s’intéresser davantage aux valeurs corporelles – les immeubles, les meubles, les tableaux et les objets d’art", pronostique Jacques Tajan, qui a déjà constaté que "depuis les mois de mai et juin, tout se vend mieux". Le commissaire-priseur crée une nouvelle fois l’événement médiatique : la vente marathon, du 17 au 27 novembre, du contenu de l’hôtel George V, fermé pour rénovation après son rachat par le neveu du roi Fahd d’Arabie Saoudite. Plus de 10 000 articles, de la porte blindée monumentale datant de 1928 aux grands magnolias en caisses de la cour intérieure, sans oublier l’orfèvrerie, les tableaux… seront dispersés en dix-sept vacations. À cause de cette fermeture, Jacques Tajan organisera ses premières ventes "chez lui", rue des Mathurins, et dispersera, comme ses confrères, meubles, tableaux et objets d’art que nous vous présentons en pages 28 et 29. Charles Cressent, Degas, Fragonard, Gauguin, Géricault, Georges Jacob, Matisse, Monet, Berthe Morisot, Picasso, Prud’hon, Nicolas de Staël… attendent les amateurs.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les ventes de fin d’année à Paris, de Gauguin au George V
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°47 du 7 novembre 1997, avec le titre suivant : Les ventes de fin d’année à Paris, de Gauguin au George V