GENÈVE - Ces sirènes de l’orfèvre Odiot, Paris, 1817, ont réussi à séduire l’ambassadeur Al Tajir, le plus grand collectionneur de vermeil du monde, pour un montant de 795 000 francs suisses (3,2 millions de francs français) le 16 mai à Genève chez Sotheby’s.
Elles étaient remises en vente par leur propriétaire qui les avait achetées 825 000 francs suisses (3,3 millions de francs français), au plus haut du marché chez Christie’s, à Genève, en 1990.
Dans la même vente dirigée par Sotheby’s, une paire de coupes suisses de l’orfèvre Troger, Uri, 1597, représentant l’histoire de Guillaume Tell, a été adjugée 421 500 francs suisses (1,7 million de francs), plus de cinq fois son estimation. Une splendide paire de soupières rococo napolitaines de l’orfèvre A. N. S., 1770, a été adjugée 432 500 francs suisses (1,8 million de francs). Ces deux paires d’objets avaient en commun le fait d’être inconnues sur le marché, et d’être en parfait état de conservation. Seule ombre au tableau, les lots les plus importants d’argenterie française se sont vendus au prix de réserve, ou sont restés invendus. Par une étrange fatalité, les collectionneurs parisiens intéressés oublièrent l’heure de la vente, ou avaient leur téléphone portatif hors d’usage ! La vente a tout de même totalisé 4 185 740 francs suisses, soit environ 17 millions de francs français, avec un taux de vente de 90,7 %.
Chez Christie’s, un collectionneur s’est offert les trois lots les plus importants de la vente russe. Deux grands œufs de Fabergé (voir les JdA n°1 et 3) ont doublé leurs estimations. Le "Fleur de pommier" a atteint 1 213 500 francs suisses (5 millions de francs) et l’"Œuf de glace", 311 500 francs suisses (1,3 million de francs). Ces œufs avaient été achetés à Paris en 1928 par le grand-père du propriétaire actuel.
Toujours chez Christie’s, mais dans la vente d’argenterie, une série de cinq gobelets en argent et vermeil de l’orfèvre Kobenhaupt, 1570, a été vendue 377 500 francs suisses (1,5 million de francs).
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Les sirènes et l’ambassadeur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : Les sirènes et l’ambassadeur