Les céramiques directement importées de Chine en Europe par des navires hollandais, anglais ou français portaient un secret sous leurs brillantes couleurs, celui de la porcelaine. Il s’agit d’une argile blanche, le kaolin, vitrifié à haute température. Dès le XVIe siècle, les porcelaines chinoises séduisent le monde occidental sous le nom de leur transporteur, la Compagnie des Indes. Les armateurs sont vite passés d’amateurs à collectionneurs passionnés.
Sous Louis XIV, contemporain de l’empereur Kangxi (1661-1722), la « famille verte » succède aux décors bleu-blanc et précède la « famille rose » qui envahit l’Europe sous Louis XV… jusqu’au jour où le chimiste allemand Boettiger découvre le secret de la porcelaine à base de kaolin. Les céramistes français produisent alors des pâtes tendres d’une grande beauté, mais qui n’ont ni la dureté ni la beauté translucide de la vraie porcelaine.
Les collectionneurs apprécient davantage les pièces de la « famille verte », plus rares que les roses. Ce que confirme une vente récente à Morlaix (le 23 février dernier). À titre d’exemple, une assiette de la famille verte s’est vendue 550 euros contre 300 euros pour une famille rose de qualité comparable.
Des tasses, des théières, des vases, des coupes à décor de branchages et de pivoines s’échelonnent de 200 à 1 000 euros. Un grand plat octogonal à décor d’oiseaux est monté à 3 400 euros.
Les éléments valorisants sont la qualité du décor qui doit être bien centré, la fraîcheur des couleurs, la présence de filets d’or, les formes octogonales, les décors à personnages mythologiques ou à scènes galantes.
- À voir Le musée de Sèvres (92, tél. 01 41 14 04 20). - Bonnes adresses à Paris Bealu, 169 bd Saint-Germain, VIe, tél. 01 45 48 46 53. Fournier-Guérin, 18 rue des Saints-Pères, VIe, tél. 01 42 60 21 81. Perles, 20 rue de Beaune, VIe, tél. 01 49 26 03 24.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les porcelaines de la Compagnie des Indes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°559 du 1 juin 2004, avec le titre suivant : Les porcelaines de la Compagnie des Indes