Une magnifique parure en saphirs, diamants et perles ayant appartenu à la reine Marie-Amélie de France sera mise aux enchères le 21 mai chez Sotheby’s à Genève. Une collection de trente pièces du \"coffret à bijoux privé\" de Son Altesse Impériale et Royale la princesse Kira de Prusse sera également dispersée lors de cette vente, ainsi que de belles créations de Cartier.
GENÈVE. Le 21 mai à Genève, Sotheby’s proposera un ensemble de bijoux royaux et impériaux de toute beauté, dont une célèbre parure en saphirs, diamants et perles fines ayant appartenu à la reine Marie-Amélie de France (1773-1850), restée jusqu’à présent dans la collection du comte et de la comtesse de Paris. La dispersion de cette pièce historique succède à la vente chez Sotheby’s des biens de leur résidence portugaise de la Quinta do Anjinho, les 14 et 15 décembre 1996. Les joyaux de cette parure avaient été achetés par la reine Marie-Amélie vers 1820. Après des assemblages successifs, ont finalement été montés par la maison Bapst vers 1863. Les éléments non utilisés dans la version définitive font maintenant partie des joyaux de la Couronne conservés au Louvre. Le montage actuel comprend un diadème, une grande broche de corsage, une paire de broches pour épaules, une paire de boucles d’oreilles et une plaque de ceinture. La parure est estimée 1,5 million de francs suisses (6 millions de francs). Une partie du précieux "coffret à bijoux privé" de Son Altesse Impériale et Royale la princesse Kira de Prusse, grande-duchesse de Russie et épouse de Louis-Ferdinand, sera également mise en vente. Une des pièces les plus importantes est un bracelet or et lapis-lazuli réalisé par Pierret en 1858, offert pour son mariage à la princesse Victoria de Grande-Bretagne et d’Irlande par son père le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, époux de la reine Victoria. Ce bracelet est estimé entre 10 et 15 000 francs suisses (40 à 60 000 francs). Un pendentif en or, perles et émail, avec un portrait miniature de l’empereur Guillaume II marqué aux armes de la famille impériale, a reçu une estimation de 4 300 à 5 000 francs suisses (17 000 à 20 000 francs). La vente accordera aussi une place de choix à d’éblouissants bijoux du début du siècle créés par Cartier, dont une superbe tiare en diamant de style guirlande dans son coffret en cuir bleu d’origine, réalisée à New York vers 1920 et estimée entre 440 et 510 000 francs suisses (1,7 à 2 millions de francs). Une autre belle tiare de chez Cartier, en émeraudes et diamants, vers 1900, sera mise aux enchères chez Phillips le 22 mai à Genève, sur une estimation de 300 à 400 000 francs suisses (1,2 à 1,5 million de francs). Cette vente de 350 bijoux importants devrait atteindre 5 millions de francs suisses (20 millions de francs). La veille, le 21 mai, Phillips dispersera une collection de 120 boîtes en or suisses, allemandes et françaises des XVIIIe et XIXe siècles, dont deux boîtes à musique. L’une d’elle, exécutée à Genève vers 1815, est ornée d’une miniature à l’effigie du tsar Alexandre Ier (1777-1825), et son estimation est de 80 à 120 000 francs suisses (315 à 475 000 francs).
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Les joyaux de la Couronne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°38 du 16 mai 1997, avec le titre suivant : Les joyaux de la Couronne