PARIS
Cette année plus encore, les galeries présentent des valeurs sûres. Malgré tout, dans le secteur « Jeunes galeries », voire dans le secteur général, on peut faire quelques découvertes.
Paris. C’est a priori dans le secteur « Jeunes galeries » que l’on ira chercher les nouveaux talents pendant la Fiac. Dans des boîtes en plexiglas, des colifichets enchevêtrés forment ainsi d’étranges végétations lascives sur les cimaises de Martina Simeti : la galerie milanaise défend le duo Real Madrid, fondé en 2015 à Genève et qui s’est approprié le nom d’un célèbre club de football pour mieux brouiller les pistes et les référents culturels (de 5 000 à 10 000 €). Déjà exposé au Kunstverein Düsseldorf et au Cabaret Voltaire (Zürich), le travail d’Agnes Scherer (née en 1985) n’a quasiment pas été vu en France, à l’exception d’un solo à la galerie Sans titre (Paris). C’est sur le stand de cette dernière que l’on peut découvrir l’installation immersive imaginée par la plasticienne en collaboration avec l’artiste Paul DD Smith : les visiteurs sont invités à y fouler les reproductions en miroir de grandes fresques colorées accrochées aux murs, dans lesquelles sont enchâssés des petits dessins gris (moins de 10 000 €).
À travers une recherche autour de la sculpture, Charlotte Dualé aborde les notions de fonctionnalité et d’ornement, mais aussi d’humanité. Associations d’idées et de formes, ses œuvres en céramique et en porcelaine jouent de possibles analogies avec un répertoire visuel allant du corps au langage en passant par la sphère domestique. À voir à Paris pendant la Fiac sur le stand de Noah Klink (Berlin), mais également, début 2022, dans l’exposition que lui consacre la jeune galerie Parliament (Paris).
Dans le secteur général, gb agency (Paris) présente des peintures et des compositions de Paul Heintz. Le lauréat 2019 du prix Révélations Emerige délaisse ici le langage vidéo pour des expérimentations plastiques hybrides (à partir de 3 500 €). Il s’agit moins de proposer des pièces abordables que « d’accompagner et de rendre visible ce jeune artiste qui nous a rejoints récemment », affirme la galerie. Nouvelle venue sur la foire après avoir pris part à cinq éditions successives de Paris Internationale, Deborah Schamoni (Munich) expose les pièces très sophistiquées, entre peinture et sculpture, de Yong Xiang Li (environ 8 000 €). De son côté, Sultana (Paris) met en avant l’univers de Paul Maheke, auquel elle a consacré une exposition monographique remarquée cet été à Arles. Le stand devrait comporter deux ensembles : des objets, dessins gravés dans le verre et peintures au chloride de fer sur cuivre et laiton formant l’œuvre Du ciel, à travers le monde, jusqu’aux enfers (2020) autour de la représentation du diable ; une vidéo, Mauve, Jim and John (2021), romance gay entre satire et science-fiction (de 5000 à 9000 €). Enfin Philipp Timischl, une des découvertes d’Art Basel où son installation vidéo géante accueillait les visiteurs d’« Unlimited », est présent sur le stand de son galeriste Emanuel Layr (Vienne, Autriche), qui y montre 100 Best Building Demolition Compilation (2021), à nouveau une œuvre mixant l’écran et la toile dans une composition sculpturale.
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Les jeunes talents à surveiller
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°575 du 15 octobre 2021, avec le titre suivant : Les jeunes talents à surveiller