En écho à la rétrospective du musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, la galerie Lelong expose le récent travail de l’artiste allemand, Konrad Klapheck né en 1935. Le peintre s’est fait connaître au milieu des années 1950 par son œuvre figurative complètement à contre-courant des tendances abstraites de l’époque. Les objets et les machines du quotidien ont été pendant quarante ans les sujets à la fois étranges et familiers de ses peintures hyperréalistes certes mais qui nous plongent dans des univers surréalistes. Depuis sept ans, mêlant souvenirs d’enfance et fantasmes d’aujourd’hui, l’artiste développe une nouvelle série de toiles où il introduit personnages et décors. Le nu, mis de côté dès le départ par Klapheck, fait son apparition en 1997, année où l’artiste tombe sur la reproduction d’une photographie des années 1920 : « Elle faisait partie d’une série que le propriétaire autrichien d’un château avait commandée en faisant poser tout son personnel féminin, nu, dans les chambres, le cellier, le salon de musique, la salle de billard... Sur ma reproduction, cinq femmes bien en chair, nues, posaient dans une cuisine dont les murs étaient couverts de marmites, poêles, moules à gâteaux, saladiers et chopes à bière. Comme j’aimerais peindre cela, pensai-je tout haut. [...] Aussi systématiquement que jadis pour la valeur d’usage pictural des objets mécaniques, je me mis à parcourir une maison imaginaire dont je peuplai les pièces de mes nus. » La mécanique de Klapheck est devenue érotique... Tableaux et dessins sont proposés à partir de 12 000 euros.
«Villa Klapheck», nouvelles peintures 1997-2004, PARIS, galerie Lelong, 13 rue de Téhéran, VIIIe, tél. 01 45 63 13 19, www.galerie-lelong.com, jusqu’au 14 mai.
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Les fantasmes de Konrad Klapheck
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°569 du 1 mai 2005, avec le titre suivant : Les fantasmes de Konrad Klapheck