Depuis deux ans à Drouot, les collectionneurs s’enflamment pour les éventails et les records se succèdent. La prochaine vente du 15 mai offre à nouveau de rares et beaux exemplaires qui pourraient dépasser la barre du demi-million de francs.
PARIS - Tel un paon qui fait la roue, l’éventail, ancien ou moderne, séduit de plus en plus d’amateurs. La prochaine vente se tiendra pour la première fois, le 15 mai, en face de Drouot au 7 rue Rossini, dans la toute nouvelle salle de la future société Rossini qui réunit trois études de commissaires-priseurs : Dumousset & Deburaux, Lenormand & Dayen, Morelle & Marchandet. Parmi les pièces présentées, le lot 92, un rarissime éventail européen (vers 1730) a la particularité d’être entièrement en mica peint à la gouache. “S’il n’est pas rare de voir des inclusions de mica dans une feuille en papier ou en peau, l’utilisation d’une feuille entière en mica est exceptionnelle”, explique l’expert Lucie Saboudjian. Notons aussi un éventail de 1692 mis au rectangle et illustré de la campagne de Flandres, où l’on voit l’armée française investir une ville du Nord fortifiée à la Vauban dont les principaux bâtiments sont en flammes. Une autre feuille de la même époque, vers 1690, représente huit femmes dans les principales tâches ménagères qui étaient les leurs à la fin du règne de Louis XIV. L’expert a opté pour des estimations modestes : 80 000 francs pour le mica et 50 000 francs pour La Campagne de Flandres et Les Occupations féminines. Mais c’est à partir de telles évaluations qu’ont été obtenus les deux records mondiaux, à 420 000 et 450 000 francs, atteints lors de la dernière vacation du 16 novembre 2000. Il s’agissait respectivement d’un lot montrant trois scènes de harem peintes à la gouache vers 1900 d’après Benjamin Constant, qui a conquis un passionné d’orientalisme, et d’un rare éventail du XVIIe siècle dit “à double entente”, c’est-à-dire s’ouvrant dans les deux sens. Cette nouvelle vacation pulvérisera-t-elle ces résultats ?
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les éventails s’envolent
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°127 du 11 mai 2001, avec le titre suivant : Les éventails s’envolent