La vente des souvenirs du duc et de la duchesse de Windsor, prévue en septembre chez Sotheby’s à New York et reportée après le décès de Dodi al-Fayed et de la princesse de Galles, aura lieu du 19 au 27 février. Quelque 3 200 lots doivent être dispersés en 18 vacations, dont le profit sera versé à une fondation spécialement créée par M. al-Fayed qui financera “des projets soutenus par la princesse Diana et Dodi Fayed durant leur vie”, selon un communiqué de Sotheby’s. Mobilier, vêtements, chaussures, objets de toilette, vaisselle, linge de maison, lettres d’amour de celui qui avait renoncé à être Édouard VIII pour l’amour de Wallis Warfield Simpson, une divorcée américaine, photos de la famille royale britannique par centaines, et jusqu’à un morceau du gâteau de mariage du duc et de la duchesse, en 1937, sont estimés au total entre 5 et 7 millions de dollars. M. al-Fayed avait racheté l’hôtel particulier parisien des Windsor à l’Institut Pasteur, principal héritier de la duchesse décédée en 1986.
Les artisans du Viaduc des arts présentent, à l’occasion des fêtes de Noël, des vitrines décorées sur le thème du “sapin imaginaire”. Jusqu’au 5 janvier, les nombreux visiteurs de ce quartier du XIIe arrondissement de Paris pourront découvrir les diverses créations artistiques inspirées par cette tradition bavaroise.
Deux expositions-ventes organisées au profit d’Arcat-Sida se dérouleront à l’Espace Paul Ricard, dans le VIIIe arrondissement de Paris, du 6 au 9 janvier, de 10h à 18h. Les estampes de douze artistes, imprimées en photo-lithographie et tirées à cent exemplaires numérotés et signés, seront proposées au prix unitaire de 1 000 francs. Des épouvantails réalisés par des couturiers ou des designers et exposés cet été au château de Fajac, dans l’Aude, seront mis aux enchères le 8 janvier à 18h30 par Me Cornette de Saint-Cyr, également au profit de l’association de lutte contre le sida.
Le Louvre des Antiquaires propose deux expositions jusqu’au 18 janvier. L’une, au niveau supérieur, est consacrée aux cadeaux de Noël. Parrainée par Carole Bouquet et organisée au profit de l’association caritative “La voix de l’enfant”, cette manifestation est également l’occasion de se familiariser avec la monnaie européenne. Les prix des objets choisis par les marchands et censés illustrer les différents pays de la Communauté européenne, sont affichés en “euro”. Au niveau inférieur, une grande crèche napolitaine du XVIIIe siècle, présentée avec le concours de la galerie Athéna-Bagatelle et de nombreux particuliers, réunit plus de soixante-dix personnages en terre cuite ou en bois.
Pour ses vingt ans, le Carré Rive Gauche organise une exposition intitulée “Vitrines en fête”. Du 10 au 31 décembre, objets, accessoires, outils ou matériaux illustrant la spécialité de chacun seront mis en scène dans les vitrines des différents antiquaires, qui proposeront, pour les fêtes de fin d’année, argenterie, bijoux, mobilier, sculptures, tapis, faïences et porcelaines… à moins de 25 000 francs.
Deux cents artistes contemporains seront présents quai Branly, du 11 au 21 décembre, pour le XXe Mac 2000. Peintres et sculpteurs de toutes tendances et de toutes nationalités y présenteront leurs œuvres tous les jours de 11h à 20h, et jusqu’à 22h les jeudi 11, mercredi 17 et vendredi 19.
Le XIVe Carrefour européen de l’antiquité et de l’art rassemblera, du 15 au 19 janvier, plus de cent professionnels, sur 6 000 m2, au Parc des expositions de Strasbourg-Wacken. Meubles, tableaux, sculptures, objets d’art…, du XVIIIe au XIXe siècle, seront proposés tous les jours de 10h à 19h et jusqu’à 22h les jeudi 15 et samedi 17. La journée professionnelle se déroulera le 14.
Le linge ancien sera le thème central du salon d’antiquités et de brocante qui se déroulera quai Henri IV, à Paris, du 8 au 18 janvier. Entre la rue de Rivoli, la place de la Bastille et l’île Saint-Louis, soixante-dix marchands de broderies, dentelles, damas et autres tissus anciens côtoieront les antiquaires spécialisés en mobilier, argenterie…
Le Carrousel du Louvre accueille du 10 au 12 janvier le troisième Salon des objets dérivés, des patrimoines, du merchandising et des licences. Deux cent cinquante artisans et boutiques de musées, dont plus de la moitié venus de l’étranger, présenteront moulages, bijoux, céramiques, verrerie, tapisseries et autres cadeaux. Réservé aux professionnels, le salon sera ouvert de 9h30 à 21h le 10 janvier, et jusqu’à 19h les 11 et 12. Il ne sera acccessible au public que le 11 janvier.
La collection d’un amateur du Premier Empire, dispersée par Me Briest le 19 novembre, a totalisé 6,3 millions de francs sans les frais. Triplant son prix d’estimation, la lettre d’amour du général Bonaparte à Joséphine a atteint 650 000 francs. Au cours des deux vacations, dont 80 % des 235 lots ont été adjugés, une autre lettre autographe de l’Empereur est partie à 220 000 francs et quatre billets du docteur Arnott sur les derniers moments de Napoléon à Sainte-Hélène à 200 000 francs. En revanche, le Portrait de Danton par Jeanne-Philiberte Ledoux, estimé 300 000 à 400 000 francs, n’a pas trouvé preneur.
Au terme de deux semaines d’enchères, la totalité du mobilier de l’hôtel George V a été dispersée en quinze mille lots par Mes Jacques Tajan et Langlade Les acheteurs, essentiellement moyen-orientaux, ont permis de tripler le produit attendu, qui dépasse les vingt millions de francs. Un piano, estimé 15 000 francs, est parti à 45 000 francs, deux cendriers sur pied (8 000 francs) ont été emportés 32 000 francs, et une paire de chaises de style Louis XV (3 000 francs) a été achetée 18 000 francs.
La vente de bijoux et horlogerie érotiques organisée le 16 novembre par Antiquorum, à Genève, a totalisé 2,88 millions de francs suisses (11,5 millions de francs). La plus belle enchère a été portée sur La Petite Sainte Famille, acquise à 614 000 francs suisses. Parmi les cent quatre-vingt-quinze autres lots proposés, un collier en diamants a trouvé preneur à son prix d’estimation de 509 500 francs suisses, et Musique de chambre, une tabatière musicale en or, acquise 212 500 francs, a frôlé son estimation de 220 000 francs suisses.
Les deux vacations genevoises organisées par la galerie Koller, les 23 et 24 novembre, ont enregistré un produit de 875 000 francs suisses (3,5 millions de francs). La plupart des pièces ont été adjugées à leur prix d’estimation, comme la Nature morte de Cornelis de Bryer, à 41 000 francs suisses, et la Vue de Venise d’une école vénitienne, à 17 500 francs suisses. Les artistes locaux ont également suscité l’intérêt des amateurs, tel Alexandre Calame, dont Chênes battus par l’orage a trouvé preneur à 26 000 francs suisses.
La collection Keir d’émaux médiévaux, dispersée par Sotheby’s le 20 novembre à New York, n’a totalisé que 5,57 millions de dollars (32,3 millions de francs), contre les 25 millions attendus. Si quatre-vingt huit des cent seize pièces religieuses ou séculaires ont trouvé preneur, les plus importantes ont dû être ravalées, comme la plaque réalisée à Limoges au début du XIIIe siècle et représentant deux martyrs (3 millions de dollars) ou la Chasse de Madrid (4 millions de dollars). La vente de certaines pièces aurait cependant pu être négociée après l’adjudication, comme la Vierge des batailles, réalisée à Limoges au début du XIIIe siècle. Preuve que les estimations, qui étaient “basés sur le prix atteint par la chasse de Becket”, semblent avoir handicapé la dispersion de ces émaux et reliquaires.
L’art moderne sera à l’honneur à Drouot Montaigne, les 13 et 14 décembre. Un Matisse, Le chant - Étude pour une cheminée (1,8 à 2,2 millions de francs), est la pièce la plus importante des 295 lots que dispersera Me Briest pour un produit attendu de 28,5 millions de francs. Une vingtaine d’œuvres sont mises aux enchères par le consortium de réalisation des actifs du Crédit lyonnais, certaines provenant de la galerie Melki, liquidée en 1995. Un Picasso, Tête d’homme II (1 à 1,3 million de francs) ; un Dubuffet, Mademoiselle mine orange (1,2 à 1,5 million de francs) et un Soulages, Peinture, juillet - août (1 à 1,5 million de francs) seront vendus sans prix de réserve.
Trois joyaux provenant de l’ancienne collection Rothschild seront mis aux enchères à Drouot, le 17 décembre, par l’étude Piasa. La pièce la plus importante est un clip en platine et or gris, serti au centre d’un diamant de forme coussin de 16,03 carats, estimé 700 000 francs.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Brèves : Windsor, Viaduc des arts, Arcat-Sida...
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°49 du 5 décembre 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Windsor, Viaduc des arts, Arcat-Sida...