Le XXVIIe Salon des antiquaires de Nîmes est organisé du 6 au 14 décembre, de 10h à 19h, au parc des Expositions. Une centaine de participants vendront aux professionnels dès le vendredi 5 décembre.
Le XIe Salon des artisans et métiers d’art se tiendra au Palais des congrès de Dijon du 12 au 15 décembre. Cette année, de 10h à 23h le vendredi, et de 10h à 21h les autres jours, les 15 000 visiteurs attendus pourront y rencontrer, en plus des cent vingt professionnels des métiers d’art de France, ceux des métiers de bouche.
Le XIVe Carrefour européen de l’antiquité et de l’art rassemblera, du 15 au 19 janvier, plus de cent professionnels, sur 6 000 m2, au Parc des expositions de Strasbourg-Wacken. Meubles, tableaux, sculptures, objets d’art…, du XVIIIe au XIXe siècle, seront proposés tous les jours de 10h à 19h et jusqu’à 22h les jeudi 15 et samedi 17. La journée professionnelle se déroulera le 14.
Deux cents marchands participeront au Ve Salon des antiquaires, au Parc des expositions de Bordeaux-Lac, du 30 janvier au 8 février, de 10h à 19h30.
Le XIVe Salon de l’antiquité et de l’objet de collection rassemblera une centaine de professionnels, du 21 au 24 novembre, au parc de la Beaujoire. Deux experts seront également présents pour authentifier les meubles, tableaux, sculptures, objets d’art… du XVIIIe au XIXe siècle, qui seront proposés tous les jours de 10h30 à 20h, et jusqu’à 23h le vendredi 21.
Le XXIIe Salon des antiquaires d’Angoulême se tiendra du 5 au 8 décembre, de 10h à 19h30, au logis de Lunesse. Une soixantaine de participants vendront le vendredi matin aux professionnels et à partir de 14h au public.
L’Europe Antiquaires de Lille aura lieu du 28 novembre au 1er décembre, au Grand Palais. Plus de soixante professionnels exposeront tous les jours, de 10h30 à 20h30, orfèvrerie, faïences, mobilier XVIIIe, statuaire haute époque, peintures anciennes, bijoux, tapis et tapisseries…
La XVIe Linéart se déroulera du 5 au 9 décembre au Flanders-expo de Gand. Cent cinquante exposants, dont une vingtaine de français et plus de soixante étrangers venus de quatorze pays différents, présenteront tableaux, dessins, sculptures, meubles et objets d’art de la fin du XIXe et du XXe siècle.
L’Espace Courcelles, à Paris, accueille un salon d’antiquités brocante, du 6 au 14 décembre. Quatre-vingts marchands présenteront, de 11h à 19h30 et jusqu’à 22h le jeudi 11, meubles, gravures et tableaux XVIIIe et XIXe, objets d’art et de vitrine…
Gustav Klimt, Le château Kammer sur l’Attersee II, 14,52 millions de livres sterling (130,7 millions de francs), est. 6 millions de livres. Ce superbe tableau de Klimt, véritable chef-d’œuvre de la peinture moderne viennoise, a plus que doublé son estimation. Il a été finalement adjugé à John Lumley, directeur général de Christie’s, qui a fait monter les enchères par téléphone pour le compte d’un grand collectionneur privé anonyme. John Lumley s’est heurté à la concurrence tenace du représentant du puissant collectionneur new-yorkais Ronald Lauder, fervent défenseur du projet de musée imaginé par Serge Sabarsky, son ami défunt. C’est pourquoi la vente a battu tous les records, réalisant l’enchère la plus importante de l’année. C’est aussi le meilleur résultat jamais obtenu par une œuvre picturale allemande ou autrichienne du XXe siècle. Le château Kammer sur l’Attersee II a été exécuté par Klimt dans le courant de l’été 1909, alors qu’il était en vacances avec sa maîtresse Emilie Flöge et ses deux sœurs. Ce paysage était le dernier tableau encore en mains privées de la série Attersee réalisée par l’artiste entre 1908 et 1912. Les autres sont conservés dans les musées de Prague et de Vienne.
Estimation trop basse
Au regard des 9,1 millions de livres obtenus en mai dernier chez Sotheby’s New York pour une œuvre plus tardive de cette série, j’ai tout de suite pensé que la prudente estimation était bien trop basse.
C’était le meilleur tableau, remarquablement conservé, avec une surface pointilliste éblouissante et très colorée, et il a rapporté au vendeur un bénéfice substantiel puisque Marlborough, les marchands spécialisés, l’avaient acheté chez Sotheby’s Londres, en 1987, pour la somme de 3,3 millions de livres (ce que Christie’s a d’ailleurs omis de mentionner dans son catalogue). L’enchère réalisée justifie la décision audacieuse de Christie’s de vendre cette œuvre à Londres plutôt qu’à New York, montrant ainsi à son grand rival Sotheby’s que ce genre de tableau se vend mieux en Europe. Selon moi, cela fait clairement état de l’engagement de Christie’s sur le marché de l’art londonien.
Cotes normandes
Bien que le dessin au lavis sur crayon noir de Jean Honoré Fragonard, Le réveil imprévu, estimé 300 000 francs, n’ait pas trouvé preneur, quelques belles enchères ont été portées à l’hôtel des ventes de Bayeux les 10 et 11 novembre. Plusieurs lots ont même doublé leur estimation. Un dessin à la pierre noire d’Anne-Louis Girodet de Roucy-Trioson, Le serment des sept chefs devant Thèbes, est parti à 430 000 francs ; une huile sur toile de Jan van Goyen, Pêcheurs déchargeant leur bateau sur une plage, à 410 000 francs, et une autre de Caillebotte, La rue à Yerres, à 360 000 francs. Parmi les 295 lots adjugés sur les 307 proposés par Mes Bailleul et Nentas, une pendule Napoléon III de forme balustre a été acquise pour 150 000 francs et deux atlas des XVIIe et XVIIe siècles pour respectivement 110 000 francs et 113 000 francs. Ces deux vacations ont doublé le produit attendu en totalisant quatre millions de francs.
L’entier mobilier du château de la Grye sera dispersé en six vacations, entre le 1er et le 6 décembre, par Mes Leseuil et Rambert à Lyon. L’histoire de cette demeure roannaise qui a appartenu au duc de Persigny, ministre de l’Intérieur de Napoléon III, et est depuis restée dans la même famille, s’achèvera à l’hôtel des ventes des Tuiliers. Parmi les meubles, objets d’art et tableaux des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles qui en ornaient les quarante pièces, un portrait de Louis XV de l’atelier de Van Loo et un tabernacle en bois doré polychrome du XVIIe siècle retiendront l’attention.
Sotheby’s conserve la même répartition pour ses adjudications – œuvres du XIXe, impressionnistes et modernes, contemporaines –, contrairement à Christie’s qui a annoncé la réorganisation de ses départements de Peinture des XIXe et XXe siècles. À défaut d’adopter des limites séculaires, Sotheby’s propose d’organiser dans la même semaine ses ventes impressionnistes, modernes et contemporaines, la dispersion des œuvres du XIXe se faisant la semaine précédente : pour 1998, en mai et novembre à New York, et en juin et décembre à Londres. La maison de vente étendra également ses horaires d’exposition de cinq à douze jours pour les œuvres impressionnistes, modernes et contemporaines.
Christie’s France confirme son déménagement au 9 avenue Matignon, dans les locaux actuellement occupés par la galerie Artcurial. L’adjudicateur, actif depuis trente ans dans l’Hexagone, quittera la rue Paul-Baudry dès que ses nouveaux bureaux auront été adaptés à ses besoins. La maison de vente britannique a par ailleurs changé de statuts. Jusqu’à présent dirigée par un seul conseil d’administration, elle est désormais régie par un directoire, présidé par Hugues Joffre, et un conseil de surveillance dont le président est Hubert de Givenchy. Décidée par l’assemblée générale des actionnaires dans le but de renforcer leur contrôle de la société, cette modification statutaire est assez proche de la philosophie anglo-saxonne du corporate governance. Doté de pouvoirs de gestion étendus, le conseil de surveillance pourra en effet exercer un véritable contrôle des décisions prises par le directoire, où le pouvoir ne sera plus concentré entre les mains d’un seul président directeur général.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Brèves : Le XXVIIe Salon des antiquaires de Nîmes, Le XIe Salon des artisans et métiers d'art...
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Le XXVIIe Salon des antiquaires de Nîmes, Le XIe Salon des artisans et métiers d'art...