ZURICH. La Galerie Koller Auktionen organise ses premières grandes ventes de printemps du 22 au 25 mars. Seront proposés des meubles, principalement Renaissance et Baroque, des tableaux anciens et du XIXe siècle, allemands, autrichiens, italiens et hollandais. Renseignements tél : (41-1) 273 01 01.
PARIS. Pour marquer le centenaire de sa maison, fondée par son grand-père Étienne Bourgey en 1895, et reprise par son père Émile Bourgey à la Libération, l’expert en numismatique Sabine Bourgey organise une"vente à l’amiable" au 7, rue Drouot : y figurent 113 pièces exceptionnelles, des monnaies grecques, romaines, françaises, féodales et étrangères à des prix allant de 1 500 francs jusqu’à 150 000 francs, ainsi que des ouvrages sur la numismatique.
Le marchand britannique de dessins anciens David Jones a ouvert, fin janvier, une galerie de 50 mètres carrés au deuxième étage du 8, rue Rossini, à côté de l’appartement où il travaillait depuis cinq ans"en chambre". Jones, qui travaille en France depuis bientôt vingt ans, prépare une exposition sur le dessin italien du XVIe au XIXe siècle, sa spécialité, pour mars ou avril.
"Aux sources du style Quarante" : sous ce titre, du 9 février au 18 mars, la Galerie Jacques de Vos, rue de Seine, montrera une quarantaine de meubles et tapis faits entre 1935 et les premières années de l’après-guerre par 14 créateurs, dont Jean-Michel Frank, Christian Berard, Jean Pascaud, Jacques Adnet, Jean Arbus et Marcel Coard.
Rectificatif. La Galerie Frank nous demande de préciser que son adresse est 14, rue des Pyramides 75001 Paris (tél : 42 60 65 13, fax : 42 60 03 72), contrairement à ce qu’indiquait l’annonce publicitaire publiée dans le numéro de janvier du Journal des Arts ainsi que dans le Calendrier des Arts 1995.
Du 14 février au 13 avril, la Galerie Schmit organise pour la première fois une exposition d’œuvres sur papier,"De Delacroix à Matisse". Elle comprendra une centaine d’huiles, dessins, gouaches pastels et aquarelles par 43 artistes, de 1824 (La visite du médecin de Delacroix) à 1951 (un papier découpé de Matisse), en passant par presque tous les grands noms de la peinture, dont Ingres, Bonnard, Cézanne, Degas, Van Gogh et Manet.
Le premier Salon international d’art contemporain de Strasbourg se tiendra, du 3 au 6 mars, au parc des expositions du Wacken, bien déterminé à se démarquer des manifestations parisiennes et à participer au courant d’intérêt que manifeste actuellement la ville pour la création en arts plastiques. Une centaine d’exposants, dont plus de 80 marchands français, 8 allemands, des belges, des luxembourgeois et des polonais viseront une clientèle essentiellement rhénane – c’est-à-dire allemande, suisse, luxembourgeoise et belge. Parmi les 54 exposants parisiens qui seront présents, Alain Blondel, Baudoin Lebon, la galerie Beaubourg, la galerie Di Meo, Jean-Jacques Dutko, Koralewsky, Louis Carré et Zurcher.
Monique Magnan de Makassar, spécialiste de l’Art déco établie depuis vingt ans au marché Serpette à Saint-Ouen, et depuis quatorze ans au Louvre des Antiquaires, vient d’ouvrir une nouvelle galerie dans l’immeuble de l’Hôtel Bristol au 110, faubourg Saint-Honoré – à côté de Bernard Steinitz, et presque en face d’Hervé Odermatt. Une occasion de remonter aux sources, selon Monique Magnan, puisque de nombreux grands noms de l’Art Déco, dont Jean-Michel Frank, Paul Iribe et Eileen Gray travaillaient dans le quartier.
AMSTERDAM. Plus de 24 000 pièces de porcelaine chinoise – la cargaison d’un navire marchand qui a sombré dans le détroit de Malacca, entre la Malaisie et Sumatra, en 1817 – seront mises aux enchères les 6 et 7 mars par Christie’s, au bénéfice du gouvernement malaysien.
Plus de 200 variétés de porcelaine, destinées à l’exportation et provenant de manufactures du sud de la Chine centrale et du sud-est du pays (en particulier de la province de Fujian et de la ville de Jingdezhen), se trouvaient dans les soutes du Diana, navire de l’East India Company britannique. Les lots, estimés entre 400 francs et 33 000 francs environ, comprennent des services entiers, des soupières, paniers à fruits, bols et assiettes. Le sauvetage du Diana, par la Malaysian Historical Salvors, a duré plus de deux ans. Il s’agit de la quatrième vente par Christie’s d’une cargaison de navire naufragé.
PARIS. Une trentaine de pièces d’art africain de grande qualité et de bon pedigree, appartenant au marchand d’art moderne Jean-Claude Bellier, seront mises en vente en juin par Mes de Quay et Lombrail, assistés des experts Bernard Dulon et Philippe Giumiot. Jean-Claude Bellier, qui collectionne l’art primitif depuis vingt-cinq ans, a décidé de se séparer de ce qui lui reste de sa collection d’art africain, dont 200 pièces ont été détruites en 1993 dans l’incendie d’un garde-meubles, pour se consacrer à l’art esquimau et à l’art d’Indonésie.
Parmi les plus belles pièces de la vente figurent un personnage debout Tshokwe d’Angola, et un byeri Fang, une statue d’ancêtre en bois, fixée dans une boîte cylindrique en écorce d’arbre, qui pourraient chacune être estimée autour de 1,5 million de francs, ainsi qu’un masque Kota du Gabon, en bois recouvert de cuir, et des objets Baoulé de la Côte-d’Ivoire.
MARSEILLE. La Compagnie des commissaires-priseurs Lyon Sud-Est a demandé au parquet de Marseille d’ouvrir une information sur la vente de plus de 70 000 costumes et accessoires d’opéra, de théâtre et de cinéma appartenant à la maison du costumier Aristide Boyer, entre les 4 et 7 novembre.
La vente, sous le marteau du commissaire-priseur parisien Me Antoine Valentin, avait été organisée par la société anonyme française Roux Trootswijck, qui dépend de la maison hollandaise du même nom. Selon Me Jean-Claude Oiseau, président des commissaires-priseurs du sud-est, la plainte vise la société hollandaise, qui n’a pas le droit d’organiser des ventes en France.
“Cela nous est égal que Me Valentin vienne faire des ventes à Marseille. Mais personne n’a le droit d’être le porte-marteau d’une société étrangère. La Compagnie est prête à se constituer partie civile", nous a-t-il déclaré.
Me Antoine Valentin, de son côté, se dit scandalisé qu’Aristide Boyer ait été convoqué par la police à Marseille, le 7 décembre, dans le cadre de la plainte déposée par la Compagnie des commissaires-priseurs.
“C’est comme si on convoquait Hubert de Givenchy parce qu’il avait confié la vente de sa collection à Christie’s. Il n’est pas normal qu’on embête un client de la sorte. Même si la vente était organisée par Roux Trootswijck, le commissaire-priseur était français", nous a déclaré Me Valentin.
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Les Brèves :
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°11 du 1 février 1995, avec le titre suivant : Les Brèves :