PARIS - Après les 161 548 euros obtenus le 5 mai par un vase Huit perruches de Lalique chez Boisgirard, la vente du 17 mai de Sotheby’s a été très moyenne avec 1,6 million d’euros et près de 54 % de lots ravalés sur les 266 présentés.
Les deux pièces maîtresses d’Émile Gallé, le vase Roses de France présenté pour 150 000-200 000 euros et la lampe Aristolochia estimée 350 000-450 000 euros, sont restés sur la touche. En revanche, la belle coupe de Jean Goulden a réalisé un record mondial avec 142 000 euros au profit d’une galerie américaine. Pour égayer un peu les comptes, soulignons que 7 des lots figurant dans le Top ten ont été acquis par des Américains.
Le lendemain, Christie’s s’en est bien mieux sortie avec le même produit que sa concurrente alors qu’elle ne présentait que 73 lots. Le paravent Lac bleu de Jean Dunand a doublé son estimation haute avec 250 250 euros en faveur de la galerie parisienne Makassar. Une enseigne américaine a déboursé 140 250 euros et 145 750 euros pour, respectivement, un nécessaire à feu et une paire de chenets d’Armand-Albert Rateau. La galerie Willy Huybrechts a acheté pour 151 250 euros un bureau en bois de palmier d’Eugène Printz. Même les quatre céramiques un brin tardives de Jean Mayodon se sont correctement vendues, à chaque fois au ras des estimations, il est vrai gonflées. Bien que repeinte, la bibliothèque Tunisie de Charlotte Perriand a elle aussi tiré son épingle du jeu avec 44 650 euros. Sans parler d’euphorie, le retour des Américains – un tiers des acheteurs chez Christie’s – est un signe encourageant pour les prochaines ventes du mois, notamment à l’Hôtel d’Évreux.
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Les Américains reviennent pour les ventes d’Art déco
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°194 du 28 mai 2004, avec le titre suivant : Les Américains reviennent pour les ventes d’Art déco