L’Enlèvement d’Europe de Claude Lalanne

Cette sculpture de plein air mesure 2 m de hauteur et tout autant en largeur. Elle a été conçue par la sculptrice pour le parc du Centre européen d’éducation permanente (le Cedep, où l’œuvre sera vendue), qui jouxte l’Insead à Fontainebleau. À l’origine unique, l’œuvre a finalement été éditée par la suite à 8 exemplaires, dont l’un a été conservé dans la demeure des Lalanne à Ury, tout près de Fontainebleau. Claude Lalanne a réalisé seulement quatre œuvres monumentales au cours de sa vie, dont celle-ci.

En 1989, à l’occasion de l’extension du campus, la commande d’un parc est passée à François-Xavier et Claude Lalanne, le parc du Cedep. Quant à la commande de L’Enlèvement d’Europe, elle a été faite auprès de l’artiste par le biais du Centre d’art plastique contemporain Artcurial. La pièce est ensuite livrée le 1er août de la même année.

Techniquement, c’est la première sculpture monumentale de Claude Lalanne sans intervention de galvanoplastie, l’une de ses spécialités. Ici, elle a en effet employé la technique de la cire perdue.

Il s’agit d’une des seules œuvres de l’artiste s’inspirant de la mythologie grecque, avec Le Grand Centaure (1985) et L’Olympe (1994) – son travail étant davantage axé sur le végétal. Ici, la sculptrice représente le mythe relaté par le poète Ovide, lorsque Zeus, sous les traits d’un taureau, enlève la princesse phénicienne Europe vers l’île de Crète.

« Ce chef-d’œuvre, rarissime, voire unique sur le marché de l’art, n’a pas d’équivalent. Au regard des prix actuels des œuvres du couple, l’estimation annoncée est attractive », indique l’expert Thomas Morin-Williams.