Voilà maintenant 27 ans que le Salon du dessin a pris ses marques au Palais Brongniart à Paris, depuis que quelques marchands français ont eu l’idée de créer une manifestation entièrement dédiée aux œuvres sur papier.
Aujourd’hui, ils sont trente-neuf marchands venus du monde entier pour montrer leurs plus belles feuilles et découvertes. En tout, plus de trois mille œuvres sont à découvrir sur les différents stands, certains spécialisés en dessins anciens, d’autres en dessins modernes ou les deux à la fois. « Le ratio est en général toujours le même entre modernes et anciens, soit 45/55 », indique Louis de Bayser, aux commandes de l’événement. Si quelques exposants ne manquent pas une seule édition, comme les galeries Aaron, Jean-Luc Baroni, Talabardon & Gautier ou Terrades, d’autres vont et viennent. Ainsi, Arnoldi-Livie, Damien Boquet ou encore Vincent Lécuyer ne font pas partie du voyage cette année. En échange, le palais de la Bourse accueille cinq nouveaux venus, tous étrangers, tels que Lowell Libson & Jonny Yarker (Londres), spécialisés en dessins de XVIIe au XIXe, ou Rosenberg & Co. (New York), qui expose des œuvres modernes.
Cette édition 2018 comporte aussi son lot de nouveautés. Pour la première fois dans l’histoire du salon, une conférence est donnée par un conservateur. La primeur a été donnée à Olivier Meslay, sur les dessins du Clark Art Institute (à Williamstown, Massachusetts), la célèbre institution américaine qu’il dirige depuis 2016 (mercredi 21 mars à 19 h). Du côté des expositions muséales, c’est le Musée d’arts de Nantes, récemment rénové, qui a l’honneur d’exposer une partie de la collection de son cabinet d’arts graphiques. L’institution nantaise renferme des feuilles de David et de Vernet mais aussi de Luc-Olivier Merson. « Le but de ces expositions est de renforcer les liens entre le salon et les institutions pour leur offrir la possibilité de communiquer sur leurs collections », explique Louis de Bayser. C’est aussi la première fois que le salon reçoit en son sein une exposition de trente-huit dessins et maquettes de la maison Chaumet en relation avec les réalisations de diadèmes. De quoi faire d’une pierre deux coups en rassemblant tout autant les amateurs de dessins que les amoureux des bijoux.
Quant aux œuvres dévoilées par les exposants, il y en a pour tous les goûts, mais aussi pour toutes les bourses, de quelques milliers d’euros à plusieurs millions. Tous les genres sont permis : des paysages, des portraits, des académies, des scènes de genre ou historiques, que ce soit au pastel, à la sanguine, au fusain, aux crayons de couleur, à la plume, à l’encre ou bien encore à l’aquarelle. Allégorie du Printemps ou de l’Odorat de Charles-Antoine Coypel (1694-1752) est exposée par la Galerie Marty de Cambiaire (Paris), tandis qu’un portrait de Pierre Restany (1974) par David Hockney (né en 1937) est visible à la Galerie des Modernes. Il ne faut pas manquer l’admirable Amour dictant une lettre à une jeune fille de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) chez Didier Aaron, tout comme la belle aquarelle de Gustave Doré, Clairière dans une forêt (Plombières) (1875), à la Galerie Prouté.
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Le Salon du dessin la référence internationale en la matière
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°710 du 1 mars 2018, avec le titre suivant : Le Salon du dessin la référence internationale en la matière