Découvert dans un grenier à Lunéville, à l’occasion d’un inventaire, le tableau était recouvert d’une épaisse couche de poussière. Me Nicolas Leroy, commissaire-priseur à Nancy, pensant y voir une école lorraine du XVIIe siècle, a estimé le tableau 200 000 francs. Le Reniement de saint Pierre, qui pourrait, selon certains experts, être une œuvre tardive de Louis Le Nain, s’est finalement envolé à... 8,3 millions de francs, le 19 mars, dans l’ancien duché de Lorraine.
NANCY - Le tableau, reproduit dans la Gazette de Drouot du 10 mars, était présenté comme une œuvre d’une école lorraine du XVIIe siècle. Mis à prix 100 000 francs, le tableau a rapidement dépassé la barre du million, pour atteindre 8,3 millions après treize minutes d’une intense bataille d’enchères. La toile aurait finalement été emportée par le marchand parisien Charles Bailly, alors que plusieurs de ses confrères avaient pris place dans la salle aux côtés d’acheteurs allemands, italiens et hollandais.
Nicolas Leroy a découvert l’œuvre au mois de février, dans le grenier d’une habitation de Lunéville, à l’occasion d’un inventaire. Propriété d’une vieille famille lorraine installée dans la région depuis le XVIIe siècle, le tableau, qui aurait été rentoilé et reverni au XIXe siècle, était recouvert d’une épaisse couche de poussière. “J’ai tout de suite pensé que c’était une œuvre d’une école lorraine, explique le commissaire-priseur, qui n’a pas fait appel aux services d’un expert. Avant la vente, les rumeurs ont enflé. Certains pensaient qu’il s’agissait d’une œuvre de l’entourage de Georges de La Tour, d’autres y voyaient une école italienne ou une école du Nord.”
Éric Turquin, qui a examiné le tableau à Nancy, penche plutôt pour une œuvre d’un des frères Le Nain. “Ce pourrait être une toile tardive de Louis Le Nain”, soutient l’expert parisien qui a essayé d’acquérir ce tableau pour un client.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le Nain ou pas ?
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°102 du 31 mars 2000, avec le titre suivant : Le Nain ou pas ?