Le marché bouge, le « JdA » aussi

Introduisez Phillips, un challenger plein d’ambition, dans un duopole Christie’s-Sotheby’s bien établi, et deux financiers puissants, François Pinault et Bernard Arnault, désormais à la tête de deux de ces maisons de vente ; incorporez des acteurs de la nouvelle économie désireux de conquérir, grâce au Net, quelques parts du gâteau ; saupoudrez le tout de foires, de plus en plus nombreuses – utilisées par les marchands pour lutter contre les tentatives hégémoniques des auctioneers – dans un  contexte marqué par la raréfaction des œuvres de qualité. Secouez le tout et vous obtenez un marché de l’art en ébullition. Pour mieux rendre compte de ces évolutions, auxquelles s’ajoute l’ouverture du marché de l’art français aux auctioneers, le Journal des Arts étoffe et réorganise ses pages consacrées au marché de l’art.

Aux traditionnelles rubriques d’annonces et de résultats de ventes et de salons, de présentations d’expositions, s’en ajouteront désormais de nouvelles. Chaque numéro comprendra une page consacrée à l’analyse d’une spécialité (le mobilier des années 1960 cette quinzaine), le portrait d’un acteur du marché (antiquaire, galeriste, expert, commissaire-priseur, courtier…), un billet d’humeur (dès notre prochain numéro, à paraître le 25 mai), une page de résultats d’enchères comprenant aussi des annonces de ventes et de salons. Chaque mois, un juriste analysera la portée et les implications pour la profession d’une loi, d’un décret ou d’une décision de justice. La France ne se limitant pas à Paris, le Journal des Arts s’ouvrira plus largement à l’activité en régions en lançant dès ce numéro, avec la Provence-Alpes-Côte d’Azur, une série de dossiers consacrés au marché de l’art en province.