Peu connu en Occident, l’art des steppes des peuples nomades d’Eurasie réunit des objets en bronzes aux multiples motifs animaliers.
On appelle « art des steppes » les productions artistiques des cultures des peuples nomades et semi-nomades (migrants saisonniers) en Eurasie, au premier millénaire avant notre ère. L’art des steppes couvre une zone géographique très vaste, allant du nord de la mer Noire aux plaines de la Mongolie, comprenant à la fois des régions steppiques et des reliefs montagneux.
Représentation animalière
Les populations locales étaient formées de chasseurs, d’éleveurs et de cavaliers. Elles comptaient en outre d’excellents métallurgistes ayant su tirer parti des riches gisements de métal pour mettre au point de savants alliages, comme nous renseignent les œuvres retrouvées dans les tumulus (appelées kourganes en Russie méridionale et en Ukraine). Ce sont majoritairement des petits objets en bronze : pièces de parure, outils, armes. On en trouve plus exceptionnellement en or ou en argent, et encore plus rarement en pierre. Dans l’art des steppes prédominent les représentations animalières, décorant des pièces de harnachement ou figurant sur des bijoux et ornements de vêtement, boucles et agrafes de ceintures. Les formes plus ou moins stylisées de ces objets se sont parfois perpétuées avec une relative fidélité sur d’immenses distances et sur une longue période.
Influences diverses
Parmi la multitude d’ethnies identifiées, citons la culture Tagar en Sibérie méridionale ; les Xiongnu de la Mongolie et des Ordos ; les Saces (ou Sakas) en Asie centrale altaïque ou encore les Scythes, les Alains et les Huns de la Russie du sud et du Caucase du nord. Les échanges culturels et artistiques étaient courants entre les peuples nomades et les sociétés sédentaires avec lesquelles ils étaient en contact. Ainsi l’art des Scythes a particulièrement été influencé par l’art grec. Les Sakas sont à mettre en connexion avec les Perses Achéménides. Les bronzes des ethnies de la région Sibérie et Mongolie ne sont pas sans rappeler l’art chinois. Le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg possède la plus grande collection d’art des tribus des steppes.
Maisons de ventes
David Ghezelbash, 12, rue Jacob, Paris VIe, tél. 01 46 33 64 81, www.davidghezelbash.fr
Annie Kevorkian, 21, quai Malaquais, Paris VIe, tél. 01 42 60 72 91
Galerie Gilgamesh, 9, rue de Verneuil, Paris VIIe, tél. 01 42 61 37 66
Rupert Wace, 14, Old Bond Street, Londres, tél. 0044 (0) 20 7495 1623, www.rupertwace.co.uk
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le clou des steppes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°617 du 1 octobre 2009, avec le titre suivant : Le clou des steppes