Le résultat a surpris collectionneurs et marchands : le 27 octobre, à Londres chez Sotheby’s, La Grande vague, Sète (1855), un tirage albuminé d’après négatif verre de Gustave Le Gray, a atteint l’enchère record de 507 500 livres sterling (5 millions de francs), devenant l’image la plus chère du monde. Plusieurs autres records ont été battus lors de cette vente exceptionnelle qui réunissait près de 300 photographies des XIXe et XXe siècles, issues de la prestigieuse collection du Français André Jammes qui a triplé son estimation à 76 millions de francs. En un an, le record mondial de la spécialité a été battu deux fois, signe que le marché est particulièrement dynamique. Noire et blanche de Man Ray, vendue 3,3 millions de francs chez Christie’s à New York, en octobre 1998, a été détrônée un an plus tard, le 5 octobre, par une photographie de Charles Sheeler, Les Usines Ford de Détroit (1927), adjugée 607 500 dollars (3,6 millions de francs).
À Paris, où les prix dépassent rarement la barre des 25 000 francs, quelques fortes enchères ont néanmoins été prononcées : 220 000 francs, en novembre à Drouot, pour un Double portrait avec effet de chapeau de Dora Maar, chez Piasa, 155 000 francs pour Cuba (1934), un tirage argentique de Cartier-Bresson, chez Millon, Robert.
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Le boom de la photographie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°96 du 7 janvier 2000, avec le titre suivant : Le boom de la photographie