Quatre galeries parisiennes ont profité de l’été pour déménager ou réaménager leur espace.
PARIS - La semaine de la Fiac est généralement propice à l’ouverture de nouvelles galeries ou, pour celles qui existent déjà, à leur déménagement. Cette année n’échappe pas à ce qui est devenu une tendance. Ce sont effectivement pas moins de quatre galeries qui ont inauguré leur nouvelle adresse pendant la foire.
L’installation la plus spectaculaire est de toute évidence celle de la galerie RX. Après avoir fermé leurs deux espaces – de la rue Delcassé dans le 8e arrondissement en mars 2015, puis le Générateur RX à Ivry-sur-Seine en juillet dernier –, Éric Dereumaux et Éric Rodrigue ont inauguré le 20 octobre, avec une exposition personnelle de Bae Bien-U, leur nouvelle galerie située au 16, rue des Quatre-Fils, dans le 3e arrondissement, entre le Musée Picasso et le Musée de la Chasse et de la Nature. Avec 640 m2 répartis en quatre espaces d’exposition (notamment une grande salle sous verrière, une autre en vitrine sur rue…) et trois espaces privés (un bureau, un salon avec une fresque murale de Fabien Verschaere et une grande réserve showroom pour des accrochages sur mesure en fonction des visiteurs), la galerie est aujourd’hui l’une des plus belles du Marais.
Fermer ici pour mieux rouvrir là
Alberta Pane avait, elle aussi, envie de changer d’air. Elle a donc fermé sa galerie sur cour du 64, rue Notre-Dame-de-Nazareth (3e arrondissement). Ce qui lui a permis d’une part, d’ouvrir une galerie à Venise (sa ville natale), qu’elle lancera en mai prochain, dans le quartier Dorsoduro, pendant la Biennale ; et d’autre part, comme elle tenait à garder une adresse à Paris, mais avec une vitrine sur rue, tout en se rapprochant de certains confrères, elle a déménagé et ouvert également le 20 octobre au 47, rue de Montmorency (3e arrondissement) avec une exposition consacrée à l’artiste croate Igor Eskinja.
De son côté Sam Dukan a fermé, en novembre 2015, la galerie qu’il tenait depuis septembre 2010 avec Marc Hourdequin au 24 rue Pastourelle (3e arrondissement). Entre-temps, il était allé en ouvrir une autre à Leipzig en janvier 2014 dans la fameuse Spinnerei (une ancienne usine de coton qui abrite onze galeries et une centaine d’ateliers d’artistes), dont il s’occupe encore aujourd’hui. Mais il a eu envie de remettre un pied à Paris et a ouvert en septembre rue des Rosiers à Saint-Ouen, en plein marché aux Puces. « J’ai envie que les expositions soient vues par le plus de gens possible et les Puces sont un formidable lieu de passage, où l’on a plus de visibilité que dans le Marais », indique-t-il. Il voisine avec la galerie Untilthen, dirigée notamment par Olivier Belot (anciennement chez Yvon Lambert).
Enfin, Magda Danysz a décidé de rester dans ses murs (où elle est installée depuis 2007), mais de refaire entièrement sa galerie. Avec des espaces décloisonnés et des escaliers déplacés pour améliorer la circulation, Magda Danysz dispose dorénavant de trois plateaux (au sous-sol, rez-de-chaussée et au premier étage) d’une superficie identique (environ 140 m2 chacun, pour un total de 520 m2 avec bureaux, réserves…). Après quatre mois de travaux, elle a fêté son inauguration le samedi 15 octobre avec une exposition de Prune Nourry.
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Abonnez-vous dès 1 €Galerie RX, 16, rue des Quatre-Fils, 75003 Paris.
Alberta Pane, 47, rue de Montmorency, 75003 Paris.
Galerie Dukan, rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen.
Magda Danysz, 78 rue Amelot, 75011 Paris.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°466 du 28 octobre 2016, avec le titre suivant : Le bon coin