La vente organisée par l’étude Boisgirard autour du IXe art a peut-être été trop médiatisée après la mort de Franquin.
PARIS - Un couac ! La dispersion consacrée à la bande dessinée, organisée le 18 janvier par Me Claude Boisgirard à Drouot, a été un échec. Sur près de 500 lots, beaucoup ont été vendus en dessous de leur estimation. L’enchère la plus importante s’est élevée à 18 500 francs pour la couverture de l’album de la Cité pétrifiée, une gouache originale en couleur de William Vance, extraite de la série Bruno Brazil. Signée, elle était estimée 20 000 francs. Une édition originale en noir et blanc du Lotus bleu, par Hergé, publiée chez Casterman en 1936, qui était estimée 12 000 francs, s’est vendue 15 000 francs. Selon Frédéric Bosser, l’expert chargé de la vacation, seules 30 % des pièces n’ont pas trouvé preneur, et la vente a produit 700 000 francs.
"Cette vente a été médiatisée à outrance quelques jours après la mort de Franquin", observe Patrick Gaumer, rapporteur de la mission BD auprès du ministère de la Culture. Elle était devenue une vente Franquin, alors qu’il y avait seulement une pièce importante dans la dispersion, d’ailleurs baptisée Bulles à Drouot." 31 lots étaient consacrés au père de Gaston Lagaffe, mais la fresque collective réalisée en 1971 par Franquin, Séron et Walthéry lors d’une fête pour le Nouvel an dans une école communale, n’a séduit aucun collectionneur. "Pour 300 000 francs, elle aurait rapporté le jackpot", avance Frédéric Bosser, qui rêvait d’une préemption du Centre national de la bande-dessinée et de l’image d’Angoulême. Il se montre néanmoins optimiste sur l’avenir d’un marché français "encore jeune".
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Le « bof » de Lagaffe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°34 du 1 mars 1997, avec le titre suivant : Le « bof » de Lagaffe