Le nouveau département des Arts de l’Islam du Louvre devrait être inauguré en septembre 2012. Pour coller à ce prochain événement, la maison Artcurial a créé un département Archéologie d’Orient et Arts de l’Islam avec la collaboration de l’expert de renom Annie Kevorkian.
Son ouverture a été marquée par l’exposition d’un échantillon d’œuvres de l’immense collection Xavier Guerrand-Hermès, suivie d’une première vente d’une sélection de pièces de provenances diverses, en février à l’hôtel Marcel-Dassault. Deux vacations annuelles seront ainsi organisées. A priori, on ne comprend pas bien pourquoi une maison de ventes aux enchères spécialisée dans l’art du XXe siècle s’intéresse à ce secteur de collection. Sauf si l’on se souvient que les grands collectionneurs d’art moderne et contemporain, sensibles à la stylisation poussée de ces objets anciens, sont aussi de grands amateurs d’arts d’Orient et de l’Islam. À l’exemple des céramiques islamiques de la Haute Époque, ornées d’inscriptions, et des pages coraniques coufiques sur parchemin dont l’écriture revêt des formes abstraites. L’archéologie orientale, soit l’art préislamique du IIIe au début du Ier millénaire avant J.-C., séduit par ses formes très stylisées, que ce soit les bronzes du Luristan ou les pièces de Bactriane. Et même lorsque qu’elles sont figuratives, certaines œuvres s’apparentent à de l’art moderne, à l’instar d’un zébu en terre rouge, icône de l’art d’Amlash (Iran ancien), aussi appelé « Picasso Bull ». Artcurial, qui est donc dans une logique dite « de marketing croisé » entre deux spécialités, entend familiariser un plus large public aux arts de l’Orient.
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Le billet d'Armelle Malvoisin : « Pourquoi les salles de ventes d’art actuel cèdent aux chants de l’orient »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : Le billet d'Armelle Malvoisin : « Pourquoi les salles de ventes d’art actuel cèdent aux chants de l’orient »