Dans un contexte très franco-français, les antiquaires retrouvent le sourire avec plusieurs ventes à la clé.
Paris. Cette année, treize exposants, exclusivement français participaient au 14e Parcours de la céramique, du 21 au 25 septembre dans les rues du Carré Rive Gauche, à Saint-Germain-des-Prés. « Les années passées, nous étions une vingtaine, avec des galeries anglaises, belges, etc. mais entre le Brexit et la crise sanitaire, nous n’avons pas pu atteindre ce chiffre cette année », a expliqué Julie Béalu (galerie JM Béalu & Fils). Si la fréquentation était « à 85 % française », comme l’a constaté l’antiquaire Didier Cramoisan – « dont beaucoup de provinciaux », a ajouté Christian Béalu –, il y a eu cependant des Anglais, des Belges, des Hollandais, des Allemands et quelques Italiens.
À la galerie Béalu, plusieurs carreaux d’Iznik ont été cédés et une paire de carlins, Japon, XVIIIe siècle (85 000 €) a suscité un grand intérêt. Chez Dragesco-Cramoisan, une figure chinoise en porcelaine tendre de Chantilly, vers 1735-1740 [voir ill.], clin d’œil aux porcelaines prêtées par le Musée Condé-château de Chantilly aux galeries participantes, a été réservée par le musée, quand un jeu d’échecs en porcelaine de Sèvres, XXe siècle, rare sur le marché, en intéressait plus d’un (prix à cinq chiffres). Le marchand Maxime Charon a vendu plusieurs pièces dont une, historique et inédite : une paire d’étagères (présentoir) issue d’un service à dessert, 1847, offerte au Duc de Nemours, fils de Louis-Philippe, pour son mariage (autour de 8 000 €). L’antiquaire Laurence Vauclair avait fait les choses en grand, avec une exposition intitulée « Majolica Mania » (qui se poursuit jusqu’au 30 octobre), en parallèle de la rétrospective de l’université du Bard Graduate Center à New York sur les manufactures de céramiques américaines et anglaises de 1850 à 1915. Quant à la présentation, elle s’inspirait de l’ouvrage Inspiration, my love affair with majolica, de Linda Horn, la plus grande collectionneuse au monde de majolica (barbotine). « Comme nous n’avons plus de biennale, nous organisons à la place des événements d’envergure en septembre. C’est un peu notre biennale de la céramique à nous. Et nous avons vu beaucoup de monde », a commenté la galeriste. Parmi les ventes figurait notamment une Conque, de la manufacture de Minton, vers 1860-1870, tandis qu’une paire de jardinières monumentales, 1857, de la même manufacture, intéressait une cliente de Hongkong.
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Le 14e Parcours de la céramique : un bon cru
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°574 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Le 14e Parcours de la céramique : un bon cru