On pourrait dire de lui que la valeur n’attend pas le nombre des années.
À trente ans à peine, Antoine Barrère est déjà considéré comme un spécialiste de l’art d’Extrême-Orient. Fraîchement diplômé de Sciences Po, il envisage de devenir psychanalyste lorsqu’il vient épauler son père Jacques Barrère à la galerie en 1998. « L’assistant de mon père, Philippe Delalande, venait d’être débauché par Christie’s. Je suis venu lui donner un coup de main en attendant qu’il trouve quelqu’un. Finalement, j’y suis toujours six ans plus tard. C’est une belle aventure familiale », constate-t-il sans regret. Car Antoine Barrère s’est révélé au contact des objets. « J’ai toujours eu l’idée quelque part qu’il fallait que j’essaie la galerie avant de me lancer dans quelque chose. Au début, j’ai eu une attitude assez humble en apportant où je pouvais de la valeur ajoutée. Maintenant, je commence à bien cerner mon métier. Le fait d’être entouré d’objets depuis tout petit, accélère le processus d’acquisition des connaissances. »
Les Barrère, père et fils, assurent aujourd’hui une direction collégiale aussi bien dans le domaine de l’expertise pour laquelle ils se consultent systématiquement que dans celui des achats pour la galerie où l’expérience paternelle a plus facilement le dernier mot. De façon complémentaire, Antoine Barrère est davantage attiré par l’art khmer, thaïlandais, birman et indonésien que par la sculpture chinoise et japonaise, la spécialité de son père. Ses ambitions de jeune antiquaire : « Monter toujours plus en gamme et trouver des pièces plus rares, plus belles avec les meilleurs pedigrees et de fait, réduire le nombre d’objets à la galerie. »
PARIS, Galerie Jacques Barrère, 36 rue Mazarine, VIe, tél. 01 43 26 57 61, www.artasie.com
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L’ascension d’Antoine Barrère
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°564 du 1 décembre 2004, avec le titre suivant : L’ascension d’Antoine Barrère