Du 10 au 15 juin, Bruxelles devient la capitale mondiale des arts premiers : la treizième édition de Bruneaf, un circuit de galeries spécialisées, attire chaque année une foule de collectionneurs, dans la plus grande convivialité et décontraction.
BRUXELLES - Tous les ans à la même période, les collectionneurs d’art tribal se donnent rendez-vous pour une balade à travers le Petit Sablon et le Grand Sablon, le quartier bruxellois des antiquaires, dans le cadre de Bruneaf (Brussels Non European Art Fair). Du 10 au 15 juin, 25 marchands bruxellois d’art africain, océanien et précolombien ouvrent leurs portes à un public international venu d’Europe et d’Amérique du Nord, tandis que d’autres enseignes du quartier ont prêté leurs espaces à 16 professionnels français, belges, allemands, italiens et espagnols. Sont également présents sept antiquaires des États-Unis dont deux grands spécialistes de l’art océanien, David Rosenthal de San Francisco et la galerie Lewis/Wara installée à Seattle. La recette fonctionne depuis treize années et, pour Lin Deletaille, une habituée de la manifestation, c’est même “de mieux en mieux chaque année. Bruxelles est une place importante pour l’art tribal, différente de Paris où se déroulent les ventes publiques. Les deux villes sont de toute façon à deux pas l’une de l’autre.” Selon l’antiquaire bruxelloise d’origine américaine, “les Belges sont collectionneurs dans l’âme. Bruneaf est très agréable à faire, l’atmosphère y est bon enfant et, en général, il fait beau. Le cadre est vraiment ‘relax’, moins formel qu’à Maastricht. Des objets de tous les prix et pour tous les goûts y sont exposés. Tous les collectionneurs du monde entier se déplacent pour l’événement.” Elle avoue travailler extrêmement bien pendant Bruneaf, surtout en volume, les chefs-d’œuvre étant plus aisément négociés lors de grands salons comme Maastricht. Des plats d’offrandes du Pérou, des objets ethniques africains et des textiles indonésiens font partie de ses dernières trouvailles présentées à cette occasion. “Bruneaf a débuté avec l’art africain, se souvient Christine Valluet, de la galerie parisienne Valluet-Ferrandin, définitivement séduite par le parcours bruxellois. Puis l’Océanie a suivi. Mais Bruxelles est resté un marché très axé sur l’Afrique et en particulier sur le Zaïre, une région toujours très demandée par une clientèle internationale.” La galeriste a ainsi déniché une pièce importante du Congo qui sera au centre de son exposition à Bruneaf : une urne en bois à trois têtes Mbumda. La nouvelle édition accueille aussi la galerie belge Wei Asian Arts, spécialiste de l’art asiatique, et le Bruxellois Dominique Thirion qui vient rejoindre la galerie Harmakis dans le domaine de l’archéologie. Ces secteurs peuvent se compléter. Il n’est pas rare en effet qu’un amateur d’art africain tombe sous le charme d’un objet gréco-romain, égyptien ou chinois et réciproquement.
Du 10 au 15 juin, Bruxelles : 10 juin, 14h-21h ; 11 et 12 juin, 10h30-12h30 et 14h30-18h30 ; 13 juin, 10h30-12h30 et 14h30-21h ; 14 juin, 10h30-21h ; 15 juin, 11h-17h, tél. 32 2 514 02 09, www.bruneaf.com
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L’art non européen fêté à Bruneaf
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°172 du 30 mai 2003, avec le titre suivant : L’art non européen fêté à Bruneaf