Réputé pour sa riche section consacrée aux pièces de la haute Antiquité, le salon Cultura, dont la quatrième édition se tiendra du 12 au 20 octobre à Bâle, entend également s’affirmer sur le marché des objets d’art du XXe siècle.
BÂLE - La jeune foire suisse Cultura soufflera ses quatre bougies le 12 octobre. En trois ans, elle a su s’imposer sur le calendrier international des foires et salons d’Antiquité en devenant le rendez-vous incontournable des amateurs d’art antique et de civilisations anciennes. Fortement positionnée sur ce créneau, Cultura a réuni cette année soixante-dix marchands dont près de la moitié couvre les spécialités connexes des arts islamiques et asiatiques, des objets précolombiens, ethnographiques ainsi que des antiquités classiques et égyptiennes. Avec dix-neuf exposants, cette dernière section reste la plus importante. Les Suisses Jean-David Cahn et Palladion, le grand marchand new-yorkais Royal-Athena Galleries, Rupert Wace de Londres, Archea Ancient Art des Pays-Bas ou encore la galerie parisienne Samarcande sont au rendez-vous pour présenter leurs dernières acquisitions d’objets gréco-romains et égyptiens.
Le XXe siècle aussi à l’honneur
Les visiteurs sont amenés à découvrir une exposition non commerciale : un “Hommage à Diego Giacometti” à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Une sélection de pièces de mobilier du créateur telles des tables, chaises, consoles et lampes très sculpturales ainsi que des accessoires de décoration aux motifs tirés de son bestiaire seront montrés. En outre, des galeries consacrées aux arts du XXe siècle et nouvellement venues à Cultura, marqueront leur présence, à l’instar du marchand suisse d’Art déco Gerti Lurie, du spécialiste hambourgeois de l’orfèvrerie Anat Isman-Fänder (qui présentera un ensemble de pièces en argent signé Georg Jensen) ou de la galerie parisienne d’Art déco Makassar. Pour cette dernière, il s’agit même d’une première participation à un salon. Installée depuis cinq ans au 19 de l’avenue Matignon après quinze années d’activité au Louvre des antiquaires puis faubourg Saint-Honoré, la galerie tournait essentiellement avec “une clientèle américaine, aujourd’hui moins active à cause de la mauvaise conjoncture économique”, comme l’indique Monique Magnan. La galeriste part donc à présent à la conquête du marché européen. Si elle avoue qu’elle aurait volontiers préféré rejoindre la Foire de Maastricht où elle n’a pas obtenu de place, Cultura lui semble un bon choix pour rencontrer des acheteurs suisses, allemands et italiens, qui seront peut-être séduits par ses meubles de Ruhlmann, notamment une grande commode cannelée en bois d’amarante, une table basse et une paire de fauteuils, trois rares et grands vases de Claudius Linossier ou quelques céramiques signées Decoeur et Cazaux. Des verreries contemporaines réalisées par Anna Dickinson et Michael Glancy sur le stand de la galerie bâloise von Bartha, d’autres pièces en verre signées Massimo Micheluzzi, Laura de Santillana et Ritsue Mishima à la galerie milanaise Blanchaert, de rares prototypes de lampes du designer Verner Panton, des meubles de Joe Colombo, Charlotte Perriand et Arne Jacobsen chez le bâlois Designago, entre autres exemples, complèteront à Cultura ce vaste panorama des créations du XXe siècle.
- CULTURA, THE WORLD ART AND ANTIQUES FAIR, du 12 au 20 octobre, Messe Basel, Bâle, Suisse, www.cultura-fair.ch
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art des antipodes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°156 du 11 octobre 2002, avec le titre suivant : L’art des antipodes