Trois ventes d’archéologie ont marqué la rentrée à Drouot. Quoique de qualité inégale et ayant connu des fortunes diverses, ces vacations ont confirmé la permanence d’un marché à Paris et l’aptitude des collectionneurs à pousser haut les enchères pour des pièces de qualité.
PARIS. Les deux vacations du 26 septembre n’ont pas connu le même sort. Celle organisée par Me Binoche n’a totalisé que 557 000 francs de produit. Sur les 209 objets mis aux enchères, 73 ont trouvé preneur, et seules deux des quatre pièces ayant fait l’objet des enchères les plus élevées ont atteint leur prix d’estimation : un pendentif phénicien en pâte de verre, du IIIe siècle av. J.-C., a été adjugé 30 000 francs, et une idole masculine Sumer en pierre blanchâtre, du IIIe millénaire av. J.-C., 42 000 francs. En revanche, avec un produit de 2,95 millions de francs, la vente conduite par Me Boisgirard a donné lieu à de belles luttes entre amateurs. Ainsi, un rhyton phrygien du VIIIe siècle av. J.-C., en forme de tête de taureau, est parti à 130 000 francs, tandis qu’un étendard d’Anatolie du IIIe millénaire av. J.-C., doublant son estimation, était adjugé 490 000 francs. Les vacations des 29 et 30 septembre organisées par Me de Ricqles ont quant à elles totalisé 6,83 millions de francs, avec plus de 90 % de vendus. Signes de ce succès, un bas-relief romain du IIIe siècle, qui a fait 115 000 francs contre une estimation de 40 000 francs ; un vase égyptien de l’époque romaine, estimé 45 000 francs et adjugé 140 000 francs ; une statuette ex-voto Djézireh du IVe millénaire av. J.-C., estimée 60 000 francs et partie à 150 000 francs ; et un Shouabti égyptien du Moyen Empire, XIIIe Dynastie, qui a triplé sa cote en atteignant 140 000 francs. L’intérêt des collectionneurs pour les civilisations égyptiennes et romaines s’est encore confirmé avec l’adjudication d’une statue acéphale du Ier siècle qui a trouvé preneur à 200 000 francs, et un buste de Septime Sévère, à 210 000 francs.
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L’archéologie fait salle pleine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : L’archéologie fait salle pleine