Paris. L’exposition de Julieta Aranda (née en 1975 à Mexico, elle vit entre Berlin et New York) qui, jusqu’alors n’avait été montrée que sur les foires ou en group show par la galerie Mor Charpentier, est construite en trois volets.
Le premier s’est ouvert à Berlin en 2016 sur le thème de l’espace cosmique, le second, visible à la galerie Mor Charpentier, concerne l’espace urbain, le troisième, dans un lieu encore indéterminé, évoquera l’espace intérieur. C’est sans doute ce qui explique, déjà, l’aspect « domestique » des œuvres présentées à Paris. Question d’échelle, en somme, à l’exemple de ces installations au sol : cubes ou boules en plâtre rappellent les dispositifs mis en place devant des immeubles pour en interdire la station aux SDF. De même, ces étagères, supportant des livres (l’accès à la connaissance) recouverts de latex (comme une peau), incrustées de tessons de bouteille, parlent des murs qui, un peu partout dans le monde et, notamment en Amérique du Sud, sont hérissés de verre pour interdire tout passage. Ajoutons ces toiles d’araignées, en fil ou en céramique, qui avec la convergence des lignes rappelle la concentration des villes. Chaque série d’œuvres évoque ainsi les barrières et inégalités sociales, l’agressivité ainsi que l’attraction-répulsion de l’architecture urbaine, l’hostilité, les tensions, les rejets que peut créer une ville.
Très variés, comme les œuvres, et raisonnables, les prix oscillent entre 3 500 et 9 000 euros.
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La ville barbare selon Julieta Aranda
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°491 du 15 décembre 2017, avec le titre suivant : La ville barbare selon Julieta Aranda