Les soirées de vente à New York ont confirmé la cote de Marlene Dumas et de Maurizio Cattelan, lequel a encore atteint des sommets. Les prix de John Currin continuent à être plus élevés en galerie.
NEW YORK - Le bilan époustouflant des trois soirées de ventes d’art contemporain du 9 au 11 novembre a dissipé les craintes du week-end précédent : les résultats décevants de la collection Hester Diamond de peinture moderne proposée par Sotheby’s le 4 novembre (lire p. 23) allaient-ils entraver ou tirer vers le bas la vente des vastes ensembles d’art contemporain mis sur le marché ? Les enchères ont été constamment élevées pour les classiques de l’expressionnisme abstrait, pour Jasper Johns et Andy Warhol, pour des œuvres passées en vente il y a peu et pour des œuvres nouvelles présentées en galeries au cours de ces trois dernières saisons. Certains tableaux maladroits de périodes peu inspirées ont même conforté le bilan de la semaine. Avec une multiplication des garanties qui accroît les enjeux financiers, les sociétés de ventes et les marchands d’art seront soulagés de voir que l’art contemporain fonctionne toujours selon ses propres règles.
Sotheby’s (9 novembre) En dépit de coûteuses déceptions, dont le Gerhard Richter (lot 21) et le Francis Bacon (lot 32), issus d’un ensemble auquel la maison avait accordé des garanties, Sotheby’s a annoncé ses meilleurs résultats depuis quinze ans (93 431 600 dollars, ou 72 343 477 euros). La compétition pour les œuvres de Mark Rothko, Jasper Johns et Andy Warhol était féroce, et Joan Mitchell et Mark Tansey ont atteint de nouveaux records. Le résultat global s’est révélé légèrement supérieur à celui enregistré le lendemain par Christie’s. Christie’s (10 novembre) Avec un catalogue dominé par deux séries de lots fournis par les collectionneurs Richard et Barbara Lane de New York et Dorie Sternberg de Chicago, la prestation de Christie’s aura été presque sans faille, accompagnée de nouvelles adjudications records pour Robert Motherwell, Carl Andre, Dan Flavin, Joseph Kosuth et Lee Bontecou. Phillips, de Pury & Co (11 novembre) Vendre au-dessus d’un brouhaha plutôt que dans l’ambiance grave prévalant chez Sotheby’s et Christie’s, tel est le style de Simon de Pury qui a utilisé cette atmosphère de cocktail pour valoriser son catalogue. Francis Bacon, Maurizio Cattelan et le Jeff Koons de la série des Banality, Bear and Policeman, mis en vente par Marion Lambert, ont dominé la soirée.
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La valse des records
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°204 du 3 décembre 2004, avec le titre suivant : La valse des records