La Tefaf fête son jubilé d’argent

Rappelons que l’on peut y passer une journée, le trajet Paris-Liège en Thalys ne dépassant pas deux heures trente. Ce qui laisse le temps de visiter, selon son rythme, un quart à un tiers des stands de cette foire gigantesque qui accueille deux cent soixante marchands de dix-huit pays.

La section des tableaux anciens, historiquement le noyau dur de la foire, est toujours l’un des points forts de la Tefaf, des fonds d’or des Primitifs italiens aux toiles françaises et anglaises romantiques et paysages de plein air du XIXe, en passant par l’âge d’or de la peinture flamande et hollandaise. La foire est aussi réputée pour sa sélection pointue d’objets d’art et de sculptures de l’Antiquité, de la Haute Époque et de la Renaissance, comme la rare coupe « Humboldt », une noix de coco gravée et sa monture en argent du XVIIe siècle chez l’antiquaire munichois Georg Laue.

Avec le temps et l’évolution des goûts, le design, l’art moderne et l’art contemporain ont trouvé leurs marques. Cette année, la foire s’enrichit d’une douzaine de nouveaux participants dont la galerie italienne Tornabuoni (également installée à Paris) qui présente une rétrospective de l’œuvre de Lucio Fontana en solo show, soit trente toiles du maître italien de l’abstraction d’après-guerre. Le Showcase, une plateforme réunissant six jeunes antiquaires et galeristes considérés comme des graines de grands marchands, est renouvelé annuellement.

On notera la venue de la galerie hongroise Kálmán Makláry Fine Arts (Budapest) – la première dans l’histoire de la Tefaf ! – montrant le travail d’artistes modernes et contemporains hongrois ayant vécu en France, à l’instar de Judit Reigl, Alfréd Réth et István Sándorfi. À ses côtés, le Milanais Giuseppe Piva exposera un échantillon d’art japonais (armures, casques, sabres, paravents, netsuke ou objets laqués).